Idées Fausses Concernant Paul et L'« église »

Idées Fausses Concernant Paul et L'« église »

Par William Finck

Christogenea.org

Tant de gens regardent vers ce gigantesque système d'oppression qui se fait appeler L'Église Catholique Romaine et blâment stupidement Paul de Tarse pour la création de ce monstre et de ses rejetons, comme si Paul avait jamais développé une telle chose! En faisant cela, ces gens ne font que répéter les mensonges de l'église romaine par lesquels celle-ci croit pouvoir proclamer une fondation apostolique, et ils lui font créance comme si ces prétentions étaient vraies, ce qu'elles ne sont certainement pas!

Il devrait être évident pour presque tout le monde que les apôtres rédigèrent probablement beaucoup plus d'épîtres que ceux que nous avons dans nos Bibles, et que si nous les possédions toutes, nous pourrions avoir une vision plus complète de leur modèle idéal des fonctions et structures d'une réelle communauté chrétienne. Cependant, il se pourrait très bien, suivant l'esprit de simplicité de vie qui est l'objet de l'enseignement chrétien, que nous n'ayons besoin de rien d'autre que les maigres instructions que nous possédons déjà. Nous allons examiner ici précisément ce que le Nouveau Testament, et spécialement les lettres de Paul, disent vraiment sur l'organisation et la gestion d'une communauté chrétienne.

Dans les livres apocryphes se trouvent certains écrits, par exemple dans les soi-disant épîtres d'Ignatius, qui essayent de clarifier ou de souligner les instructions contenues dans nos Écritures (i.e. celles dans 1 Timothée). Ces écrits doivent être rejetés et vus avec suspicion, non seulement parce qu'ils entrent souvent en conflit avec ceux de Paul mais aussi parce qu'ils apportent un soutien total à la structure d'organisation de l'église romaine telle que nous la connaissons. Ces écrits sont certainement des contrefaçons, et bien des commentateurs l'ont professé avant nous. Tout écrit post-apostolique sera ignoré dans cet essai.

Aussi bien le prophète Daniel (7:8, 20-26) que Yahshua-Christ Lui-même (Rév. 13:11-18) enregistrèrent d'avance les troubles que la direction de l'église romaine nous causeraient. Une fois que l'on a une solide connaissance de l'Histoire, la signification de ces prophéties et de bien d'autres devient incroyablement claire. Cette pré-connaissance que Yahweh a de l'église romaine ne signifie sûrement pas la bénédiction divine d'une telle organisation, qui pourrait de quelque façon paraître légitime et juste (notez Luc 4:5-7), car les prophéties elles-mêmes déclarent exactement l'inverse. Il doit au contraire être bien compris que les Enfants d'Israël devaient être punis pour sept temps à cause de leur désobéissance (Lév. 26). Un « temps » dans la prophétie représentant 360 ans, sept temps représentent 2.520 ans. Cette période commença avec les invasions assyriennes et les déportations du peuple d'Israël, évènements qui eurent lieu de 741 à 676 av. J-C (les 65 ans d'Ésaïe 7:8). Les deux bêtes de Rév. 13, entités apparaissant aussi dans Daniel chapitre 7, sont la succession des anciens empires (aussi discutée d'une autre manière dans Daniel chapitre 2), se terminant avec l'empire romain, suivi par la papauté de l'église romaine. Chacune de ces bêtes devait durer environ 1.260 ans (Rév. 13:5 date la première, Daniel 7:25 la seconde), ce qui représente 3,5 « temps » (3,5 x 360 = 1.260), ou encore 42 « mois » d'une année (42 x 30 = 1.260), un jour étant une année dans la prophétie (i.e. Nombres 14:34 ; Ézéch. 4:6). Une étude de l'Histoire révèle de façon sûre que chacune de ces bêtes dura réellement environ 1.260 ans. Il est absolument évident qu'aussi bien la succession d'anciens empires et l'église romaine furent une partie des moyens que Yahweh utilisa pour punir les enfants d'Israël pour leur désobéissance. Nous pourrions en dire beaucoup plus sur ce sujet, mais ce n'est pas le but de cette discussion.

Il est évident que l'organisation de l'église romaine était une copie conforme du gouvernement impérial romain. Les papes étaient très semblables aux empereurs romains dans bien des aspects et ils exercèrent leur autorité sur les rois d'Europe pour de nombreux siècles. Le titre de « pontife », du latin pontifex, est dérivé du latin pontis ou « pont ». Ce titre était utilisé par les prêtres païens romains et il implique que le tenant de ce titre était un pont entre les gens du peuple et leur dieu. Le titre « Pontifex Maximus », qui appartenait à la direction religieuse de la Rome païenne dès les temps anciens, était un titre que les empereurs se donnaient à eux-mêmes. Les édifices (temples) des « églises », les « prêtres », les « nonnes » (vierges vestales) et la plupart de leurs cérémonies et rituels, ainsi que leurs costumes colorés et autres symboles, sont tous dérivés directement des religions païennes de l'ancienne Rome. Les soi-disant « saints », « canonisés », remplacèrent le panthéon romain païen, qui incluait une collection d'idoles prises à différentes nations lors des diverses conquêtes romaines. L'idée d'un « saint-patron » de ceci ou cela, d'un endroit ou d'un métier, vient directement du paganisme gréco-romain, et on donnait aux dieux ou démons les mêmes rôles dans la poésie païenne. Le « collège de cardinaux » est une image du sénat romain. Le système diocésain est tout-à-fait semblable au système de gouvernement provincial, chaque évêque étant un proconsul ou un procurateur. Le terme « clerc » signifie « propriétaire d'une parcelle de terre », le mot étant dérivé du grec κληροῡχος, signifiant « un qui possède une portion de terre, spécialement des citoyens dans un pays étranger » (Liddell & Scott, à partir d'ici L&S). Par le langage même qui est utilisé, l'église romaine se proclame propriétaire du monde entier! Bien sûr, rien de tout ceci n'est supporté dans le Nouveau Testament, ni dans les Évangiles, ni dans les lettres de Paul, ni ailleurs dans la Bible. En étudiant les épîtres des apôtres, nous voyons émerger une image très différente de la vie de l'« église », telle que la voulaient le Christ et les apôtres.

Partout où le mot « église » apparaît dans les traductions standards du Nouveau Testament, le mot grec est ὲκκλησία (1577, ekklesia). Difficile à discerner dans ces traductions, et empoisonné par le faux concept d'« église », l'ὲκκλησία est « une assemblée de citoyens régulièrement convoqués » (L&S), ce qui, en aucun cas, ne dénote un édifice ou une quelconque organisation systématisée avec une hiérarchie professionnelle, mais bien plutôt simplement l'assemblée, celle des enfants d'Israël convoquée par Yahweh (i.e. Ésaïe 42:16 ; 43:1-7 ; 44:6-7, 21-23 ; 48:12-14 ; 49:1-7 ; Joël 2:32 ; Matt. 15:24 ; Jean 10:3), un corps de vrais Israélites chrétiens, soit dans le monde ou dans une communauté particulière, selon le contexte. Ils sont appelés l'ὲκκλησία qu'ils soient ou non assemblés physiquement en un endroit (i.e. Actes 8:3 ; 9:31 ; 1 Cor. 14:23). Beaucoup de personnes dans l'Identité Chrétienne préfèrent traduire ὲκκλησία par ses composants, « les convoqués » ou « les appelés », ce qui ne serait pas incorrect.

Les premiers Chrétiens ne se rassemblaient pas dans le but de participer à des rituels ou à un quelconque programme rigide, écrit à l'avance et répété de semaine en semaine. Ils ne se rassemblaient pas non plus pour participer simplement au « souper du Seigneur » (i.e. 1 Cor. 11:22), ce que l'église romaine a également transformé en un vain rituel (voir 1 Cor. 11:17-26). Yahshua nous a donné l'exemple de la communion – dans une maison privée, en dînant avec Ses bien-aimés. Nous devrions suivre Son exemple. Un exemple enregistré de communion avec Paul se trouve dans Actes 27:33-36 (comparez avec Luc 24:30), où, louant et remerciant Yahweh, il coupe le pain et le partage avec ses compagnons, sans aucune pompe ou rituel. En réalité, les premiers Chrétiens se réunissaient pour apprendre. L'outil de base essentiel de la connaissance était le Verbe. Du fait que les livres étaient rares et très coûteux à produire, ils devaient se réunir pour pouvoir recevoir le Verbe (Actes 17:2, 11 ; Rom. 15:4 ; 16:26). Paul mentionne souvent les Écritures dans ses lettres, et celles-ci montrent qu'il s'attendait à ce que chaque Chrétien soit à même d'y accéder. En contraste, l'église romaine a expressément confisqué les Écritures au peuple pendant presque un millier d'années, mettant même à mort ceux qui osaient les traduire du grec ou du latin dans le simple but qu'elles soient compréhensibles au peuple. Paul n'aurait certainement pas approuvé un tel comportement! Jusqu'aux années 1960, les cérémonies et les rituels de l'église romaine furent conduites entièrement en latin d'« église », langage que la grande majorité des fidèles ne comprenaient absolument pas, une pratique totalement contraire aux paroles mêmes de Paul en 1 Cor. 14:9, 19.

Il n'est mentionné nulle part dans le Nouveau Testament (Matt. 16:18 ne signifiant pas ce que l'église romaine veux nous faire croire, voir ci-dessous) qu'il y a une tête à l'assemblée (un corps d'Israélites chrétiens), excepté Yahshua-Christ Lui-même, et nulle part dans les Écritures il n'est mentionné qu'une quelconque assemblée locale de Chrétiens serait sujette à une autorité étrangère (i.e. Éph. 5:21 et suiv.). Paul lui-même rejetait l'idée de posséder une autorité quelconque sur la foi d'autrui (2 Cor. 1:24). Les papes ont toujours proclamé le titre de Vicarius Filii Dei (dont le total des lettres est 666, en comptant les lettres d'après le système latin), qui signifie Substitut pour le Fils de Dieu. En contraste, Paul écrit en Gal. 3:28 : « vous êtes un dans le Christ Yahshua », et en Éph. 5:23 : « Christ est le chef de l'assemblée », où le verbe est au temps présent, non pas au passé ou au futur. Lorsque Paul dit en Col. 1:24 « Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j'accomplis dans ma chair ce qui reste [encore à souffrir] des afflictions de l'oint pour son corps, qui est l'assemblée », le terme « oint » est simplement un autre terme pour les enfants d'Israël, comme je le démontre dans mon pamphlet « L'Oint de Yahweh : Les Enfants d'Israël ». Paul n'a jamais rien écrit laissant penser que Yahshua-Christ a besoin d'un substitut! Il devrait être apparent que seuls des hommes morts ont besoin de successeurs comme substituts! Yahshua-Christ, qui est vivant, n'a certainement pas besoin d'une telle chose! Il n'existe aucun support pour une papauté, nulle part dans le Nouveau Testament – et spécialement dans les lettres de Paul – à moins de considérer un petit nombre de déclarations disjointes, mal interprétées et prises hors contexte afin de « prouver » un tel support.

Concernant Matt. 16:18 et le changement de nom de Simon en « Pierre », mentionné en Marc 3:16, Luc 6:14 et Jean 1:42, notons que seul l'Évangile de Matthieu attribue cette déclaration au Christ, en Matt. 16:18-19. Même si c'est le cas, il n'y a aucune indication que ces déclarations peuvent servir d'interpolation et elles ne devraient pas être considérées telles. Elle doivent, néanmoins, être examinées de plus près. L'A.V.1 traduit Matt. 16:18 en partie : « Et je te le dis, tu es Pierre (πέτρος), et sur ce rocher (πέτρα) je bâtirai Mon église ... ». Il y a une distinction entre πέτρος et πέτρα (petros et petra) qui est perdue dans la traduction. L&S définissent πέτρος « une pierre, à distinguer de πέτρα » et πέτρα « un rocher, une saillie rocheuse ou corniche ... Littéralement, πέτρα est un rocher fixe, πέτρος une pierre, un caillou ». En conséquence, je traduirai cette partie de Matthieu 16:18 : « ...tu es un caillou, mais sur ce rocher je bâtirai Mon assemblée ... » de façon à maintenir cette distinction et en même temps à démontrer que les affirmations mensongères de l'église romaine ne sont que vanité. Même la traduction de l'A.V. de πέτρος en Jean 1:42 indique la signification correcte du mot, « pierre », où Jean donne l'équivalent hébreu, épelé « kephas » en anglais, et sa signification grecque. Pierre, lorsqu'il devint connu, était certes une pierre et pas ce rocher sur lequel Yahshua bâtit Son ὲκκλησία (assemblée). Même Pierre fit cette distinction, lorsque dans sa propre épître il appelle à son tour ses lecteurs « pierres vivantes » et se réfère à Yahshua-Christ comme la « maîtresse pierre de coin » (1 Pierre 2:5-6). Paul décrit Yahshua-Christ comme la fondation de Son propre bâtiment (1 Cor. 3:9-11). L'autorité donnée à Pierre par Yahshua (Matt. 16:19) fut aussi donnée aux autres disciples (Matt. 18:18).

Le culte papal romain proclame une chaîne de succession de Pierre et Paul à travers une lignée d'évêques de Rome jusqu'à aujourd'hui, et proclame que son autorité lui vient de Pierre, celui-ci étant le « rocher » sur lequel l'église catholique est bâtie. Un examen de l'Histoire révèle que la première affirmation est un mensonge : les premiers évêques de Rome furent martyrisés dans des persécutions et plus tard les évêques ne furent rien d'autre que des opportunistes politiques. Un examen des Écritures, incluant les lettres de Paul, révèle que la seconde affirmation est aussi un mensonge. En réalité, l'église romaine est bâtie sur les ossements des saints, à la fois d'une manière figurative (i.e. Daniel 7:25 ; Rév. 6:9 ; 12:17) et littéralement : car le temple le plus fameux de ce culte, appelé « Basilique Saint-Pierre », est bâti sur une énorme nécropole (voir Archaeology Odyssey, mars-avril 2001, page 60, « City of the Dead »)! À partir des édits de Justinien, et armée de la soi-disant « Donation de Constantin », l'église romaine gagna la domination sur toutes les assemblées chrétiennes de l'οίκουμένη (le monde adamique), et persécuta tous ceux qui refusaient de se prosterner devant elle, comme par exemple les Waldenses (Vaudois) et l'église celte des Îles Britanniques. L'église romaine ne fut rien d'autre qu'un outil pour le dragon dans sa guerre contre la femme, le vrai Israël.

Paul n'écrivit pas à une papale « seule vraie église » à Rome mais bien à « tous ceux à Rome qui sont les bien-aimés de Yahweh et qui sont appelés saints » (Rom. 1:7) et qui étaient en fait distribués parmi plusieurs assemblées différentes, ou « églises » (i.e. Rom. 16:5), comme ils l'étaient aussi en d'autres lieux (i.e. 2 Cor. 8:1 ; Gal. 1:2). Nulle part Paul ne reconnaît un dirigeant unique des Chrétiens romains. Dans la Révélation, Yahshua-Christ envoie des messagers vers sept assemblées différentes, toutes indépendantes, et pas vers une « vraie église » (Rév. 1:11), et Rome n'est même pas considérée parmi ces sept! Comment les ennemis de la papauté ou « romanité »2 eux-mêmes peuvent-ils blâmer Paul pour cette bête appelée église catholique romaine? Nous allons examiner maintenant précisément ce que Paul a dit concernant l'organisation des assemblées auxquelles il écrivit. Nous verrons que Paul ne peut en aucun cas être tenu responsable de l'existence du monstre catholique.

Paul était reconnu comme un ὰπόστολος (652, apostolos), qui signifie « un messager, ambassadeur, envoyé » (L&S). En dépit de ses critiques modernes, nous ne trouvons aucune indication que les onze apôtres originaux dénièrent jamais ce titre à Paul, mais nous voyons plutôt qu'ils le respectaient en tant que tel (i.e. Actes 15, 2 Pierre 3:14-16). Une fois que les nations « perdues » d'Israël reçurent l'Évangile, il n'y eut plus besoin de messager et il n'y eut aucun « apôtre » appointé comme successeur. Paul se voyait lui-même comme un simple « serviteur » ou « ministre » (i.e. 1 Cor. 3:5 ; 2 Cor. 6:4 ; Éph. 3:7 ; 1 Tim 1:12), même si son soucis unique en temps qu'apôtre était pour toutes les assemblées (2 Cor. 11:28), la plupart d'entre celles-ci ayant été d'ailleurs fondées par lui-même. Paul n'avait pas de subordonné, seulement des collègues : Rom. 16:3, 7, 21 ; 1 Cor. 3:5, 21-23 ; 4:1 ; 16:10 ; 2 Cor. 1:19, 24 ; 6:1-4 ; Phil. 4:3 ; Col. 1:7 ; 4:7 ; 1 Thess. 3:2 ; Phil. 1, 2, 24 ; et des partenaires : 2 Cor. 8:23 ; Phil. 17. Le mot grec συνεργός (4904, sunergos) est « travailler ensemble, joindre ou aider dans le travail, et en tant que substantif un compagnon de travail, aide ... » (L&S). L'A.V. le traduit par « aide » en Rom. 16:3 et 2 Cor. 1:24, mais plus correctement comme « compagnon de travail » en Phil. 4:3 ; 1 Thess. 3:2 et Phil. 1 et 24, car « aide » pourrait impliquer une subordination à quelqu'un, ce que le mot grec συνεργός n'implique pas. Paul ne pensait certainement rien de bon de l'auto-promotion (i.e. Phil. 2:3, 7-8) et écrivit toujours dans l'esprit du Verbe de Yahshua-Christ, comme on le voit en Luc 13:30 et 22:26-27. Il est évident que les membres individuels d'une assemblée communiquaient avec Paul directement (i.e. 1 Cor. 1:11), et ses épîtres étaient écrites pour pouvoir être lues par l'assemblée entière, non résumées ou interprétées par un quelconque « prêtre » mais bien lues en entier (1 Thess. 5:27 ; 2 Thess. 2:15), et même être lues par des assemblées voisines au-delà de celles à qui les lettres étaient adressées (i.e. Col. 4:16), ce qui certainement encouragea la copie et la distribution de ces lettres. Paul écrivit sans doute beaucoup plus d'épîtres que celles que nous possédons de nos jours, et d'ailleurs celles que nous avons indiquent elles-mêmes que d'autres sont manquantes, i.e. 1 Cor. 5:9 et Col. 4:16.

Bien que Paul dans son ministère alloua des ressources, à la fois humaines (i.e. 1 Cor. 4:17) et monétaires (Rom. 15:31 ; 2 Cor. 8 et 9), il ne força personne (1 Cor. 16:12). Son « service aux saints » à Jérusalem doit être compris dans le contexte du climat social dans cette ville à cette époque et ne donne pas une raison ou une excuse pour un « travail missionnaire » dans des pays étrangers à des peuples non-blancs, comme nous en sommes témoins aujourd'hui. L'exemple donné par Paul était de travailler pour gagner son pain afin de gagner sa vie (Actes 18:3 ; 1 Cor. 4:12), ce qu'il recommandait d'ailleurs aux autres également (1 Thess. 4:11 ; 2 Thess. 3:9-12 ; 1 Tim. 5-8). Paul ne laissa aucun modèle pour une prêtrise professionnelle vivant sur le dos de la communauté comme des parasites (Matt. 23:14 ; Marc 12:40; Luc 20:47), comme nous le voyons dans l'église catholique et tous ses rejetons. Il n'existe même pas une mention d'un mot signifiant « prêtre » en connexion avec une assemblée de la Nouvelle Alliance dans tous les écrits de Paul! Seuls les plus ignorants et injustes peuvent accuser Paul de l'existence de ce monstre qu'est devenue l'église romaine, ou du soi-disant « Judéo-Christianisme » moderne, abominations que l'on ne trouve certainement pas dans les instructions de Paul.

Nous avons mentionné certaines des assemblées (ὲκκλησίαι) auxquelles Paul écrivit. Paul fonda des assemblées chrétiennes dans beaucoup de cités du monde gréco-romain, comme l'attestent les Actes et ses épîtres. Notez que Paul ne fonda pas les assemblées à Rome auxquelles il écrivit avant même de les visiter. Les assemblées que Paul fonda en Anatolie étaient des assemblées valides ; c'est vérifié par Pierre qui leur écrivit (1 Pierre 1:1) et par Yahshua-Christ Lui-même (Rév. 1:11 ; 2:1 ; 3:22) qui s'adresse à elles et félicite même certaines. Quiconque mettant en question la validité du travail de Paul remet aussi en question la validité de 1 Pierre, de 2 Pierre (3:14-16) et de la Révélation. Seul un fou pourrait faire cela. Il s'ensuit que tous ceux qui, de leur propre volonté, attaquent Paul font d'eux-mêmes des fous!

Paul ne laissa pas de successeur [contrairement à la succession des papes] et il mit en garde les assemblées qu'elles seraient livrées à elles-mêmes après sa mort, ce qui est illustré en Actes 20:17-38. Ici, Paul dit aux dirigeants des assemblées, rassemblés autour de lui, qu'ils sont eux-mêmes des surveillants (ὲπίσκοπος, 1985, episkopos, le mot d'où provient « évêque ») de l'« église de Dieu » (les assemblées de Yahweh), et personne d'autre! Ceux qui lisent cela et blâment Paul pour la papauté et l'église romaine sont des fous! Étant donné que Paul ne voulait pas diriger les assemblées du Christ (2 Cor. 1:24), il ne recommandait sûrement pas non plus que quiconque le fasse, excepté Yahshua-Christ Lui-même, pour lequel il n'existe pas de substitut (1 Cor. 11:3 ; Éph. 1:22 ; 4:15 ; 5:23 ; Col. 1:18)! Il est donc évident que Paul laissa derrière lui une collection d'assemblées chrétiennes indépendantes, autonomes, que Pierre comme Yahshua reconnurent et admirent également. En ce qui concerne la structure interne d'une assemblée, nous allons examiner les épîtres de Paul et d'autres parties des Évangiles, en commençant par une compilation des termes employés pour décrire la gouvernance dans une assemblée ou communauté chrétienne. L'usage des termes soulignés ici peut être vérifié avec une concordance de Strong.

ὲπίσκοπος (1985, episkopos) est un nom, et le mot même duquel le terme évêque est dérivé par la voie du latin vulgaire ebiscopus et de l'anglais médiéval bisceope. ὲπίσκοπος apparaît cinq fois dans le N.T., et dans l'A.V. il fut traduit une seule fois, en Actes 20:28, par « surveillants » au pluriel. Autrement il apparaît en tant que terme d'église évêque en Phil. 1:1 ; 1 Tim. 3:2 ; Tite 1:7 et 1 Pierre 2:25. Un ὲπίσκοπος est littéralement « un qui surveille, un surveillant, gardien ... un officier public, intendant ... » (L&S). Le nom qui y est relié, ὲπισκοπή (1984, episkopē) est « une surveillance, visitation ... la fonction d'ὲπίσκοπος ... généralement, une fonction » (L&S). Dans l'A.V., ὲπισκοπή est « la fonction d'évêque » en 1 Tim. 3:1, « évêché » en Actes 1:20 (comparez Psa. 109:8), et « visitation » en Luc 19:44 et 1 Pierre 2:12.

Les verbes reliés à ὲπίσκοπος sont ὲπίσκοπέω (1983, episkopeō) et ὲπίσκέπτομαι (1980, episkeptomai). Le verbe ὲπίσκοπέω est dans l'A.V. le « veillant diligemment » d'Héb. 12:15 et « prendre la surveillance » de 1 Pierre 5:2. ὲπίσκέπτομαι est dans l'A.V. « jeter les yeux » en Actes 6:3, et « visiter » en dix autres occasions.

Mes propres traductions pour le mot ὲπίσκοπος sont soit surveillant ou superviseur. Le mot ὲπισκοπή est soit fonction ou plus précisément fonction de superviseur. J'ai soigneusement évité la translittération « évêque », qui n'est pas une traduction mais plutôt un mot emprunté et injecté dans le langage pour le seul intérêt des « églises ».

πρεσβύτερος (4245, presbuteros) est la forme comparative de πρέσβυς, qui est « un vieil homme ... comparatif de πρεσβύτερος ... ancien ... » (L&S), et apparaît plus de 60 fois dans le N.T. comme nom, un ancien, comme on le trouve usuellement dans l'A.V. Le nom relatif πρεσβυτέριον (4244, presbuterion) est « un conseil d'anciens » (L&S). L'A.V. traduit πρεσβυτέριον en « anciens » dans Luc 22:66, et « corps des anciens » dans Actes 22:5. Cependant, en 1 Tim. 4:14, l'A.V. se contente de translittérer le mot en utilisant un autre terme d'église emprunté du grec : « presbytère ».

διάκονος (1249, diakonos), un nom, est « un serviteur, servant, latin ministre ... » (L&S) et apparaît 30 fois dans le N.T. En translittération, ce mot est la source du terme d'église emprunté diacre, de l'ancien latin diaconus. διάκονος est traduit dans l'A.V. par « ministre(s) » 20 fois et « serviteur(s) » 7 fois, et l'une ou l'autre de ces translittérations est acceptable du moment que le mot ministre est compris dans le sens de serviteur et pas pris dans le sens de position d'autorité, ce que le mot grec ne signifie certes pas. En 3 occasions, le terme est traduit dans l'A.V. par « diacre(s) », en Phil. 1:1 et en 1 Tim. 3:8 et 12, ce qui n'est pas acceptable car ces traductions manipulent le mot en vue de supporter la structure artificielle de l'« église » organisée. διάκονος dans ces passages ne devrait pas être traduit différemment des 27 autres passages dans lesquels le mot apparaît.

Le mot relatif διακονία (1248, diakonia) est « la fonction de διάκονος, fonction ... 2. présence au devoir, administration ... » (L&S) et apparaît 34 fois dans le N.T. L'A.V. le traduit par « administration » 2 fois, « ministère » ou « administrer » 25 fois, « service » 3 fois, « servir » 1 fois et « fonction » 1 fois.

Le verbe διακονέω (1247, diakoneō) est « accomplir un ministère, servir, accomplir un service ...II. fournir, suppléer ... » (L&S) et apparaît dans l'A.V. 37 fois. L'A.V. a traduit le mot deux fois par administrer, dix fois par servir et 23 fois accomplir un ministère ; toutes ces traductions sont bonnes, pour autant que l'on comprenne le mot ministre comme verbe dans le sens de pratiquer un service pour l'assemblée, et pas gouverner ou régner sur elle, le mot grec διακονέω ne contenant pas ce sens. Pourtant, comme pour διάκονος, l'A.V. a traduit διακονέω « être un diacre » deux fois, en 1 Tim. 3:10 et 13, que Liddell & Scott mentionnent aussi, suivant en cela les « églises ». Bien entendu, διακονέω peut signifier être un διάκονος, mais « diacre » est un mot d'église emprunté au grec et pas un mot anglais.

Dans mes traductions, διάκονος est usuellement serviteur, mais presque autant de fois ministre. διακονέω est d'habitude servir, mais souvent aussi accomplir un ministère, διακονία est très souvent un service, mais aussi en plusieurs contextes une administration, assistance, ministère, fonction ou aide.

Il doit être mentionné que dans l'A.V., un groupe de douze autres mots grecs ont été traduits en 28 occasions par « administrer » ou une terme proche, aucun d'entre eux ne pouvant être pris dans le sens de « avoir une fonction ou une position quelconque à l'intérieur d'une assemblée », et ils ne seront donc pas discutés ici.

Maintenant que les termes de base décrivant des fonctions dans une assemblée chrétienne organisée ont été définis et que la façon dont l'A.V. a traité ces mots a été observée, leur application dans le N.T. peut être discutée, une fois que la signification d'un dernier mot grec aura été examinée.

χειροτοvέω (5500, cheirotoneō) apparaît seulement deux fois dans le N.T., cependant c'est un mot très important. Son interprétation détermine si oui ou non une assemblée chrétienne doit sélectionner ses propres dirigeants et rester ainsi autonome, ou bien si une quelconque autorité supposée, externe, sélectionne ces dirigeants, rendant alors l'assemblée sujette de cette autorité supposée.

Liddell & Scott définissent χειροτοvέω « lever la main, dans le but de voter ... II. ... voter pour, élire, littéralement à main levée ... Passif être élu ... χειροτονηθῆναι, élection, était opposé à λαχεῑv, nomination par tirage au sort ... » et ceci est le sens naturel du mot puisque ses composants, χείρ et τόνος, sont une main et une élongation respectivement. Cette définition a été dérivée de la septième édition du Greek-English Lexicon de Liddell & Scott. La neuvième édition ajoute « appointer » à cette définition, mais il est clair que cela est ajouté pour suivre l'église, car ils citent des passages du N.T. où le mot apparaît, mais aucune autorité séculaire permettant de montrer que ce mot était utilisé dans la vie réelle.

La traduction de l'A.V. de Actes 14:23 : « Et lorsqu'ils les eurent ordonnés anciens dans chaque église, et qu'ils eurent prié en jeûnant, ils les recommandèrent au Seigneur en qui ils avaient cru » contient plusieurs erreurs qui ne seront pas examinées en détail ici mais qui sont discutées dans les notes pour ce passage dans ma traduction des Actes, qui est une partie de ma prochaine édition de The Records of Luke. Ma propre traduction de Actes 14:23 se lit ainsi : « Et des anciens étant élus par eux dans chaque assemblée, priant avec jeûne, ils les présentèrent car ils avaient confiance dans leur autorité ». Ce qui est important de noter ici est que χειροτοvέω est traduit « élus » (apparaissant ici au passé) et pas « ordonnés ».

La seconde occurrence de χειροτοvέω dans le N.T. se trouve dans 2 Cor. 8:19, un verset traduit en partie dans l'A.V. par : « Et pas cela seulement, mais qui fut aussi choisi par les églises pour voyager avec nous dans cette grâce ... », langage qui est assez ambigu. Dans ma propre traduction des épîtres de Paul, cette péricope se lit : « Et pas seulement, mais notre compagnon de voyage a aussi été choisi par les assemblées pour être doté de cette faveur ... », et « choisi » peut être aussi bien traduit « élu ». Les assemblées choisissaient qui allait les représenter pour voyager vers Jérusalem avec Paul afin de présenter leur dons aux nécessiteux là-bas ; Paul ne fit pas ce choix lui-même. Cela devient encore plus évident en lisant le verset précédent, 8:18, que je traduis : « Et nous avons envoyé avec lui ce frère qui a obtenu l'approbation dans le bon message de toutes les assemblées ».

Il existe beaucoup de mots grecs pouvant être traduits par appointé, choisi ou ordonné en anglais. L'utilisation de χειροτοvέω par Luc et Paul dans ces deux passages montre très clairement à la fois dans le contexte et dans la définition que les dirigeants et les serviteurs d'une assemblée chrétienne devraient être élus par cette assemblée. L'assemblée choisit ses propres dirigeants. Personne ne lui impose ses dirigeants, comme ces soi-disant « églises » le font aujourd'hui, et il n'existe aucun autre passage dans le Nouveau Testament qui donne créance à une telle idée. L'église romaine a bâti son autorité sur les décrets de Justinien et ses propres fausses déclarations, et les masses ignorantes furent amenées à les croire, exactement comme tant de gens aujourd'hui. Seuls les hommes les plus fous peuvent mettre le blâme de cet état de fait sur Paul de Tarse.

Dans les définitions des mots utilisés dans le N.T., que j'ai données précédemment, nous avons vu ce qui paraît être deux positions d'autorité à l'intérieur d'une assemblée chrétienne. Il y a ὲπίσκοπος (episkopos : surveillant ou superviseur) et πρεσβύτερος (presbuteros : ancien). Que ces positions d'autorité soient légitimes est clair non seulement parce que Paul utilise ces termes dans un tel contexte, mais Pierre, Jacques et Jean le font aussi, et leur dires vérifient beaucoup de déclarations de Paul pour nous (i.e. 1 Pierre 5:1, 2 ; Jacques 5:14 ; Rév. 4:4, 10 et autres). Que ces deux fonctions n'en font en réalité qu'une seule est pleinement évident d'après les explications de Actes chapitre 20, versets 17 et 28, de Tite 1:5-7 et 1 Pierre 5:1-2. Là où l'A.V. traduit « ordonne » en Tite 1:5, le mot grec est καθίστημι (2525, kathistâmî) qui peut signifier « ordonner, appointer », mais aussi « établir » (L&S). Bien que la signification de ce mot à cet endroit peut être discuté, nous avons déjà vu la manière dont les anciens étaient sélectionnés, par élection de l'assemblée en Actes 14:23 et 2 Cor. 8:19 (même si l'élection ici était faite dans un but différent), si bien qu'ici je dois lire καθίστημι comme signifiant établir.

Pierre discute le rôle d'un ancien en 1 Pierre 5:1 et suivants, où il déclare que ceux-ci doivent mener par le bon exemple, et pas par contrainte (devenir un dictateur) sur l'assemblée. De la même façon, Paul discute le rôle du superviseur (« évêque » dans l'A.V.) en 1 Tim. 3:1-7. Joseph Thayer argumente longuement dans le but de savoir si « ancien » et « superviseur » sont une seule et même chose dans son Greek-English Lexicon Of The New Testament sous πρεσβύτερος (4245) : « Qu'ils [οί πρεσβύτεροι, les anciens] ne diffèrent en rien des (ὲπίσκοποi) évêques ou responsables (comme il est reconnu aussi par Jérôme en Tit. i. 5 ...) est évident du fait que les deux mots sont utilisés indifféremment, Actes xx. 17, 28 ; Tit. i. 5, 7, et que les devoirs des presbytères est décrit par le terme ὲπίσκοπείν, 1 Pierre v. 1. sq., et ὲπίσκοπή, Clem. Rom. 1 Cor. 44, 1 ; de cette manière, seuls deux officiers ecclésiastiques, οί ὲπισκοποι et οί διάκονοι [responsables ou superviseurs et ministres ou serviteurs] sont reconnus en Phil. i. 1 ; 1 Tim. iii. 1, 8. Le titre ὲπίσκοπος dénote la fonction, πρεσβύτερος la dignité ; le premier fut emprunté des institutions grecques, le second des Judéens » [les crochets sont de moi, pas les parenthèses]. Jacques mentionne également les anciens dans son épître (5:4), et ils sont encore discutés par Paul en 1 Tim. 5:17 et suivants.

Nous voyons donc que responsable ou superviseur (A.V. « évêque ») et ancien sont une seule et même charge, et nous avons vu que les hommes de l'assemblée sont élus à cette charge par l'assemblée, comme nous l'avons discuté précédemment en nous référant à Actes 14:23 et au verbe χειροτοvέω. Des instructions données par Paul en 1 Tim. 3:1-7 et 5:17-24 et en d'autres endroits, il est également évident qu'une assemblée peut avoir plus d'un ancien à tout moment. Il est aussi évident que l'assemblée doit choisir parmi des hommes qui ont servi, à une époque ou à une autre, d'enseignant dans les Écritures (une fonction accomplie par un ministre) pour qu'ils remplissent les conditions pour être un ancien, comme Paul nous en instruit en Tim. 3:2. L'ancien est un dirigeant et un exemple pour l'assemblée, mais pas un dominateur ou un législateur (1 Pierre 5:3). Yahshua-Christ est la seule Tête de toutes les assemblées chrétiennes : 1 Cor. 11:3 ; Éph. 1:22 ; 4:15 ; 5:23 ; Col. 1:18 etc. Il n'existe aucune prescription pour une papauté dans le Nouveau Testament, et spécialement dans les lettres de Paul. En l'absence temporaire de Yahshua-Christ, les Écritures sont l'unique autorité valide : Actes 17:2, 11 ; 18:24, 28 ; Rom. 15:4 ; 1 Cor. 11:2 ; 14:37 (v. 2 Pierre 3:15-16) ; Gal. 2:5 ; 6:6 ; Col. 3:16 ; 1 Tim. 6:3 ; 2 Tim. 2:15 ; 3:15-17 ; 4:2 etc.

Comme nous l'avons vu, et Thayer agrée, le seul autre office dans une assemblée chrétienne est διάκονος, ministre ou serviteur (parfois « diacre » dans l'A.V.). De la définition de διάκονος discutée ci-dessus, nous avons vu que ministre, serviteur et diacre sont une seule et même chose. Paul discute les qualifications d'un ministre en 1 Tim. 3:8-13. Notez qu'en 1 Tim. 3, les instructions de Paul disqualifient tout les cardinaux, évêques et prêtres de l'église catholique romaine, ainsi que la plupart des ministres des autres dénominations, pour être des serviteurs légitimes d'une assemblée de Yahweh.

Toute personne, à chaque moment, peut servir en tant que ministre dans une assemblée, et même volontairement (1 Cor. 16:15), bien qu'il soit clair de 1 Tim. 3:8-13 et d'autres déclarations de Paul que ministre peut aussi être une fonction dans l'assemblée à laquelle une ou plusieurs personne peuvent être élues, chacune occupant une certaine fonction spécifique pour une période de temps étendue. Ils peuvent être enseignants, messagers, soignants pour les plus vieux ou toute autre capacité que la communauté chrétienne requiert ou désire. Éph. 4:11-12 liste certaines des fonctions qu'un ministre peut être amené à occuper, et d'autres fonctions sont évidentes ailleurs, par exemple en Actes 6:1-7 ; Rom. 16:1 ; 2 Tim. 2:2 et 1 Pierre 4:10-11. Un ministre est donc quelqu'un qui sert l'assemblée à travers une certaine tâche, ou même plusieurs, selon ses dons ou capacités. Un ministre est un serviteur, pas une figure d'autorité, et son travail doit certainement être contrôlé par les responsables. Divers dons bénéficiant à l'assemblée sont discutés en Romains 12 et 1 Corinthiens 12. En Rom. 12:7, διάκονία, ministère ou administration est listé comme l'un de ces bénéfices, sujet pour lequel notez aussi 1 Cor. 12:5. Cependant 1 Cor. 14:26 et suiv. renforce la notion selon laquelle tout membre de l'assemblée, et pas seulement un ministre sélectionné, peut partager ses capacités, dons ou talents avec cette assemblée.

Bien que les femmes puissent servir l'assemblée dans une certaine mesure, et elles étaient vues par Paul comme des collègues (Rom. 16:1, 3 : 1 Cor. 16:19 ; Phil. 4:3), elles n'ont pas le droit de parler dans l'assemblée (1 Cor. 14:34) et elles ne peuvent pas enseigner ni ne peuvent être choisies comme ancien ou avoir une position d'autorité quelconque sur des hommes (1 Tim. 2:12). Donc, bien que les femmes puissent avoir une position de ministre, certaines limitations existent néanmoins qui, par nécessité, doivent être imposées.

Tous les hommes dans une communauté chrétienne, âgés de 20 ans et plus (Nombres 1:3 et suiv.), sont égaux (i.e. 1 Cor. 12:12-26 ; Jacques 2:1 et suiv.), avec une certaine déférence envers ceux qui sont plus âgés que nous et qui sont des membres légitimes de la communauté (1 Pierre 5:5). Comme nous l'avons vu, un ancien ou responsable n'est pas un supérieur ou un chef mais un dirigeant qui enseigne par l'exemple qu'il donne. Le verbe traduit par diriger dans l'A.V. en Rom. 12:8 et 1 Tim. 3:4 et 5:17 est προἷστημι (4291, proïstâmi) et signifie généralement conduire, gouverner, présider, diriger, gérer etc. Plus littéralement, se tenir devant et pas « régner » (sens pour lequel il existe beaucoup d'autres termes en grec) comme voudrait le faire croire l'église organisée à propos de ses « évêques » appointés, ce que Paul n'aurait certes pas recommandé. Nous avons vu également qu'un ministre ne représente pas une figure d'autorité, mais un serviteur. Un ministre n'est pas un « pasteur » mais peut être un enseignant, ou proclamateur du Verbe, ou un administrateur pour une certaine tâche. Yahshua-Christ, et par extension Son Verbe dans les Écritures (Nouveau et Ancien Testaments) est la seule autorité. Toutes les affaires doivent être amenées devant l'assemblée et jugées par le Verbe, ce que nous discuterons plus longuement ci-dessous. Une différence importante par rapport au modèle de l'ère des juges de l'Ancien Testament est expliquée en 1 Cor. 5 : ceux qui ont gravement erré doivent être tout au plus exclus de la communauté plutôt que condamnés (lapidés), et Yahweh veillera à ce qu'ils soient jugés.

Il est certain que le conseil ci-dessus, donné par Paul en 2 Thess. 3:14, 1 Tim. 6:3 et Tite 3:10 doit être appliqué à chacun des membres de l'assemblée, y compris les ministres et les anciens, et il s'ensuit que 1 Tim. 5:19 permet le processus d'empêchement pour ces officiers qui commettent de graves erreurs. Ce processus doit être conduit devant l'assemblée qui décidera de la voie à suivre. Les officiers élus par l'assemblée doivent donc être tenus responsables devant l'assemblée uniquement. Ma propre traduction de 1 Tim. 5:19 se lit : «Tu ne dois pas recevoir publiquement une accusation contre un ancien, excepté 'par deux ou trois témoins' » et la différence essentielle par rapport à l'A.V. se trouve dans le mot grec ὲκτός (1622, ektos), discuté en longueur dans les notes de mon édition des lettres de Paul. Bien entendu, l'avertissement de Paul, lorsqu'il cite Deut. 19:15, doit s'entendre à la fois pour les anciens et tout autre membre de l'assemblée.

L'assemblée chrétienne, étant autonome et ne répondant à aucune autre autorité que celle du Verbe, doit donc assumer sa propre responsabilité et ne pas se tourner vers des autorités séculaires pour ses besoins. Ceux qui se tournent vers les gouvernements des hommes pour résoudre leurs problèmes invitent ces gouvernements à régler toutes les facettes de leur vie. Le gouvernement devient leur dieu. On peut nier la véracité d'une telle déclaration générale, et pourtant c'est exactement dans ce dilemme que nous nous trouvons aujourd'hui. L'assemblée chrétienne pourvoit aux besoins de ses membres et résout ses propres problèmes sociaux elle-même. Cela est très clair dans les exemples donnés en Actes 2:44-46 ; 4:32-37 et 6:1-7. Notez aussi dans le chapitre 6 des Actes, lorsque les apôtres recommandent que des hommes soient sélectionnés dans le but de servir l'assemblée en gérant une nécessité particulière, que le peuple choisit les hommes, ce ne sont pas les apôtres. Cet exemple et ceux donnés plus haut montrent une fois de plus que le peuple de l'assemblée choisit ses propres ministres et dirigeants. Pas même Pierre, Jacques ou Jean ne dicteraient à l'assemblée le choix de ces hommes. Pour quelle raison une soi-disant « église » organisée (que ce soit au temps des apôtres ou depuis, ou même les assemblées identitaires d'aujourd'hui) assumerait-elle qu'elle possède le droit de faire autrement? Paul ne l'aurait certainement pas fait, comme nous venons de le démontrer ici. Ces exemples de vie sociale chrétienne mises en avant dans les Actes sont évidents aussi dans les épîtres de Paul, par exemple en 1 Tim. 5:1-16.

L'assemblée chrétienne assurant les devoirs de communauté à ses propres membres, ces membres doivent se tourner uniquement vers l'assemblée pour ces services. C'est expliqué par Paul en ce qui concerne les matières de justice en 1 Cor. 5 et 6 (chapitres pauvrement traduits dans l'A.V.). Puisque les autorités séculaires méprisent les Lois de Yahweh, elles ne peuvent juger de façon juste et doivent donc être évitées par les Chrétiens. Ma traduction de 1 Cor. 5:12-13 : « Car qu'ai-je affaire de juger ceux de dehors aussi? Vous, ne jugez pas ceux qui sont de dedans. Mais ceux de dehors, Yahweh les juge. Ôtez du milieu de vous les mauvais ». L'assemblée chrétienne doit expulser ceux qui commettent le mal et pas les « juger » (c'est-à-dire condamner), faisant confiance à Yahweh pour faire en sorte qu'ils soient traités en conséquence de leurs mauvaises actions. Voici également ma traduction de 1 Cor. 6:1-11 : « L'un d'entre vous ose-t-il, ayant une dispute avec un autre, laisser celle-ci être décidée par les injustes, et non devant les saints? Ne savez-vous pas que les saints jugeront le cosmos? Et si le cosmos est jugé par vous, n'êtes-vous pas dignes des plus petits jugements? Ne savez-vous pas que nous jugerons les Messagers (anges)? Et ne jugerions-nous pas les affaires de cette vie? Donc, si vous devez juger en procès des choses de cette vie, que ceux qui s'estiment les moindres dans l'assemblée soient établis comme juges. Je parle en respect de vous. Est-ce qu'il n'y a pas parmi vous un seul sage, qui puisse être capable de décider entre ses frères? Mais le frère est amené en procès par le frère, et ceci devant les incroyants! Il y a a donc déjà de la confusion parmi vous, voyant que vous faites des procès entre vous. Pourquoi ne seriez-vous pas encore plus dans l'erreur? Pourquoi ne seriez-vous pas encore plus frustrés? Vous préférez plutôt faire le mal et tromper un frère? Mais ne savez-vous pas que l'injuste n'héritera pas du Royaume de Yahweh? Ne vous laissez pas tromper : ni fornicateur, ni idolâtre, ni adultère, ni efféminé, ni sodomite, ni voleur, ni avare, ni ivrogne, ni râleur, ni avide n'héritera du Royaume de Yahweh. Certains d'entre vous peuvent avoir été l'une de ces choses, mais vous vous êtes lavés ; de plus vous avez été sanctifiés, de plus vous avez été jugés dignes, au nom du Prince Yahshua-Christ, et dans l'Esprit de notre Dieu ».

Dans 1 Cor. 6:1, Paul dit à l'assemblée de ne pas intenter de procès en justice devant les « injustes », c'est-à-dire les autorités séculaires, non-Chrétiennes. En 6:2-3, Paul dit aux assemblées que « les saints », les Israélites ayant accepté l'Évangile et s'étant retourné vers Yahweh, se séparant des maux du « monde » et des injustes, jugeront le « cosmos » ou « monde » (société adamique), et donc qu'ils doivent pouvoir régler leurs propres affaires entre eux. En 6:4, Paul conseille qu'ils sélectionnent « ceux qui s'estiment les moindres », à savoir ceux qui sont dans une disposition d'humilité, pour juger de telles affaires. En 6:5-6, Paul exprime le choc qu'il ressent, et son incrédulité, en constatant que personne dans l'assemblée ne semble capable de juger de telles affaires et qu'un Chrétien s'aventure à intenter un procès à un de ses frères devant des non-croyants. En 6:7-8, il continue de leur demander de juger ces affaires entre eux uniquement, et les avertit aussi qu'ils ne peuvent que s'enfoncer dans l'erreur s'ils font confiance en la justice séculaire. Pensez seulement à tous les Juifs, les sang-mêlés (mamzers), et autres païens assortis qui siègent en tant que juges en Amérique de nos jours! Et aucun d'entre eux ne pourra jamais être vu comme juste devant Yahweh!

L'ὲκκλησία locale, l'assemblée ou communauté chrétienne, ne répond à aucune autorité sauf le Verbe Divin. Il n'existe aucune base pour une structure de commande mondialisée comme l'« église » catholique romaine. Paul n'a évidemment jamais recommandé une telle chose! Pour cette raison, et ce qui suit est en grande partie mon opinion personnelle, je pense qu'une grande latitude est donnée à l'assemblée locale pour s'organiser et se réguler selon ses propres coutumes et son statut économique. Je pense que le nombre d'anciens (superviseurs) élus, le nombre de ministres (serviteurs), qu'il y ait ou non compensation pour le temps passé dans un service, que ces fonctions soient ou non à plein-temps, sont dépendantes de la taille, du statut économique et du désir de chaque assemblée particulière. C'est l'assemblée elle-même qui doit décider de l'autorité de ses anciens, du pouvoir qui leur est dévolu, de leur fonction ou ministère et de toute autre manière de gouvernement. Du fait que les enfants d'Israël n'ont pas encore été restaurés de leur état de punition, nous devons obéir aux autorités séculaires (Rom. 13 ; 1 Pierre 2:11-17 ; Matt. 22:21 [Marc 12:17 ; Luc 20:25] ; Jean 19:11), mais ces autorités ne doivent en aucun cas être placées au-dessus de Yahweh et de Ses Lois (Actes 5:29). Il peut nous apparaître qu'une assemblée chrétienne fonctionne comme une « démocratie », mais en fait ce n'est certainement pas le cas puisque l'autorité gouvernante (ou constitution) est le Verbe, et donc la volonté des masses est restreinte. L'assemblée n'a aucune autorité pour désobéir ou passer outre le Verbe, en aucun cas!

Les anciens, ou responsables, les ministres, ou serviteurs, doivent-ils servir à plein temps? Ces personnes doivent-elles recevoir une compensation de l'assemblée et vivre du bon vouloir de celle-ci? Quoique cela ne doit pas être encouragé, ce n'est pas non plus illégal, i.e. Rom. 15:27 et 1 Cor. 9:1-18 (où Paul explique aussi pourquoi il ne s'est pas marié et qu'il n'avait pas à vivre dans la pauvreté – deux choses contraires au dogme de l'église romaine). L'exemple que Paul a donné était de prêcher l'Évangile sans être un fardeau pour l'assemblée, sans que cela coûte aux auditeurs, i.e. 1 Cor. 9:18 ; 10:33 ; 2 Cor. 11:7 ; 12:13 ; 2 Thess. 3:8, et également de travailler de ses mains pour subvenir à ses propres besoins : Actes 18:3 ; 1 Cor. 4:12. Il recommandait à ses disciples de suivre son exemple : 1 Thess. 4:11 ; 2 Thess. 3:9-12 ; 1 Tim. 5:8.

Bien que Paul explique en 1 Cor. 9:1-18 pourquoi lui et Barnabas ont choisi de ne pas se marier, il instruit que les anciens et les ministres de l'assemblée chrétienne non seulement devraient être mariés, mais ils doivent être mariés. Ce n'est pas hypocrite de la part de Paul. Nous avons déjà expliqué que la fonction d'apôtre était assez unique et demandait beaucoup de déplacements et aussi bien des persécutions. Tous les apôtres étaient très jeunes lorsqu'ils furent sélectionnés, Paul y compris (Actes 7:58), et bien entendu, plusieurs d'entre eux au moins mirent leur mission au-dessus de leur vie personnelle et du mariage. Voyager avec une famille aurait imposé une lourde charge et de grandes dépenses à un homme. Paul voyagea pendant presque 30 ans! De même, un simple laboureur ne pourrait se permettre de voyager et de supporter une famille et une maisonnée. Afin de pouvoir mener correctement une fonction d'apôtre dans un simple mode de vie chrétien, s'occuper d'une famille en même temps ne serait pas possible.

L'A.V. traduit en général la forme impérative des verbes grecs par une forme diluée3. Ma traduction de 1 Tim 3:1-13 se lit : « Ceci est une certitude : si quelqu'un aspire à une fonction de surveillant, il désire un bon travail. Il est donc nécessaire pour ce surveillant d'être irréprochable, le mari d'une seule épouse, sobre, discret, ordonné, hospitalier, incliné à l'enseignement, ni ivrogne ni bagarreur mais raisonnable, ni querelleur, n'adorant pas l'argent, conduisant bien sa propre maisonnée, tenant ses enfants soumis en toute révérence (car si un homme ne sait pas gouverner sa propre maison, comment prendrait-il soin d'une assemblée de Yahweh?). Pas un néophyte, de peur qu'aveuglé de fierté, il tombe dans la condamnation du Faux Accusateur. Il est nécessaire également qu'il jouisse d'une bonne réputation de ceux du dehors, de façon à ce qu'il ne tombe pas dans les reproches et les pièges du Faux Accusateur. De même pour les serviteurs, qu'ils soient humbles, non doubles en paroles, non adonnés à trop de vin, non honteusement désireux de gains, gardant le mystère de la foi avec une conscience pure. Mais ils doivent aussi d'abord être examinés, et étant trouvés sans faute ils doivent servir. De même pour les épouses, qu'elles ne soient pas médisantes, qu'elles soient sobres, fidèles en tout. Les serviteurs doivent être des maris d'une seule épouse, gouvernant leurs enfants et leur maison correctement. Car ceux qui servent bien obtiennent pour eux-mêmes un bon degré et beaucoup de liberté dans la foi qui est dans le Christ Yahshua ». Il doit être mentionné de nouveau que ces remarques de Paul disqualifient à peu près tous, si pas tous, les papes catholiques, les cardinaux, évêques ou prêtres pour le service d'une vraie assemblée de Yahweh, et disqualifie la plupart de ceux qui appartiennent à une secte protestante également. Seul un homme ignorant, blasphémateur et orgueilleux peut blâmer Paul de l'existence de ces sectes religieuses organisées, puisque Paul lui-même les réfute à chaque occasion!

Il n'existe aucune prescription dans les lettres de Paul pour des papes, cardinaux ou prêtres. Toutes les références à des prêtres dans les lettres de Paul sont dans le contexte de l'Ancienne Alliance, où les performances de rituels prescris en un temps précis, ainsi que d'autres devoirs, nécessitaient une prêtrise professionnelle4. Le sacramentalisme romain et sa prêtrise sont des vestiges du paganisme babylonien adoptés par l'« église » romaine et adaptés à leurs interprétations perverties du Nouveau Testament dans le but de satisfaire leur désir de contrôle sur le peuple. Rien de tout cela ne peut être mis sur le dos de Paul, qui déclare constamment dans ses épîtres que les rituels, les « œuvres de la loi » dans l'A.V., ont été abolies avec la nouvelle Alliance (Rom. 3:20, 27, 28 ; 4:2, 6 ; 9:11, 32 ; 11:6 ; Gal. 2:16 ; 3:2, 5, 10 ; Héb. 6:1 ; 9:14). Même la prêtrise de Melchisédec, mentionnée par Paul en Hébreux 5:6, 10 ; 6:20 et 7:1-21, d'après Psaumes 110:4, est déclarée n'appartenir qu'à Yahshua-Christ et à personne d'autre. Encore une fois, blâmer Paul pour le culte romain et ses rejetons est la preuve d'une ignorance crasse.

Je dois ajouter que non seulement les soi-disant « pères de l'église », mais aussi beaucoup de commentateurs jusqu'à ce jour, ont regardé vers des modèles terrestres, tirés de notre expérience historique, pour baser la structure de ces « églises ». Ils n'ont pas réalisé qu'il n'existe aucun modèle en ce monde et dans notre histoire qui puisse montrer comment devrait opérer une assemblée des enfants de Yahweh. Seule Sa parole peut être notre guide : les peu d'instructions que nous avons dans les épîtres du Nouveau Testament et ce que nous voyons dans les Évangiles et les Actes. Le modèle offert par les apôtres reste en dehors de notre expérience, car il n'a jamais été essayé de façon significative et ceux qui l'ont tenté ont été persécutés, supprimés et même détruits par l'église romaine ou divers gouvernements. La plupart des choses que l'on nous a dites sur ces groupes ayant essayé de vivre une vraie vie chrétienne n'est rien d'autre que de la propagande! Aujourd'hui, en Amérique, existent quelques groupes qui se rapprochent d'un modèle chrétien de vie communautaire, par exemple les Amish ou les Mennonites, mais même eux dépendent de la société extérieure (i.e. les dollars des touristes) pour une grande partie de leur subsistance. Beaucoup de commentateurs ont donc accepté la structure adoptée par l'église romaine, ce mélange de paganisme de l'ancienne Rome et son modèle de gouvernement impérial, comme si ce modèle était basé sur les Écritures, ce qui n'est certainement PAS le cas! D'autres regardent vers le « sanhédrin » judéen comme un modèle acceptable, mais ce n'était pas un modèle, car cette structure était oligarchique et sectaire. Beaucoup d'autres modèles sont basés sur l'appât du gain et sur le désir de concentrer les pouvoirs, tout en apparaissant en surface comme juste. Le mormonisme en est un exemple. Nous avons vu ici que l'autorité des anciens de l'assemblée ne doit pas transcender la communauté immédiate, chacune devant élire ses propres anciens. Faire autrement n'est pas scriptural.

Il n'y a pas d'autorité religieuse légitime avec un statut d'organisation exempte de taxes (IRS 501c3) du gouvernement US. Un tel statut est une récompense donnée par le gouvernement pour toute organisation acceptant de suivre certaines règles édictées par ce gouvernement lui-même. Le vrai Christianisme, une doctrine exclusive, raciste et discriminatoire, ne peut en aucun cas suivre de telles règles! Que le Christianisme réel soit raciste est directement évident lorsque l'on examine le langage de Matt. 13:47-48 ou 25:31-46, versets qui en eux-mêmes sont suffisants pour prouver nos déclarations, bien qu'il existe bien d'autres exemples dans les Écritures les étayant. Ce thème n'est qu'un des problèmes – même si ce problème est majeur – où l'on voit ces organisations exemptes de taxes, les églises, capituler devant les ordonnances d'un gouvernement. L’université Bob Jones, en Caroline du Sud, qui capitula ainsi il y a quelques années, en est un exemple important et public. Mais tout comme Yahweh a fait apparaître des juges et des dirigeants pour les enfants d'Israël lorsqu'Il le trouvait nécessaire, aujourd'hui aussi Il fait apparaître de vrais serviteurs et des anciens pour Son peuple. Lorsque les enfants d'Israël s'éveilleront et sortiront de Babylone (qui inclut toutes ces fausses « églises » exemptes de taxes), même si nous devons continuer à rendre à César ce qui appartient à César, lorsque nous rendrons à Yahweh ce qui appartient à Yahweh, Babylone s'écroulera sous son propre poids : car il n'y aura plus assez d'enfants d'Israël pour le supporter plus longtemps.

A.V. : Authorized Version of the King James Bible.

Jeu de mots en anglais : « churchianity » remplace « christianity ». On pourrait dire « églisité » en français (N.D.T.)

En anglais : « let... » plutôt que « must... » (N.D.T.).

La prêtrise lévitique n'était pas une prêtrise professionnelle, mais une prêtrise héréditaire! (N.D.T.)