Qu'est ce que la Bible?

Qu'est ce que la Bible?

Par William Finck, Christogenea.org

La plupart des Chrétiens possèdent une version de la Bible qu'ils préfèrent à toute autre et qui, pour eux – comme ils sont souvent amenés à le croire – représente le Verbe de Dieu inerrant. Mais est-ce une attitude chrétienne saine, sachant que les Chrétiens devraient, selon les Écritures, prouver et examiner toute chose, quelque soit la traduction? Nous avons été élevés et on nous a appris à aimer la version du Roi Jacques1, ou la version de Luther et les peuples Anglais ou Allemand ont beaucoup d'estime pour ces livres qui ont tellement contribué à la Culture Occidentale qu'ils ont même aidé à construire et à unifier nos différents langages! Mais sont-ils réellement les Écritures? Doivent-ils être acceptés de façon aveugle comme inerrants? La version du Roi Jacques contient des milliers de mauvaises traductions. On peut clairement démontrer que des noms ont été traduits par des verbes, des verbes par des noms, et même que des objets grammaticaux et des sujets ont été inversés dans beaucoup de phrases. Ces erreurs peuvent-elles être vues comme venant de l'inspiration de Yahweh? Ou bien plutôt, les Chrétiens n'ont-ils pas l'obligation d'examiner toutes ces choses? Nous allons discuter ici de possibles voies d'enquête, étant donné que la plupart des Chrétiens semblent être ignorants des sources de leur plus grand trésor, qui est la Bible.

Les plus anciens manuscrits connus de l'Ancien Testament

Les Rouleaux d'Argent

Les fragments de la Bible les plus anciens furent trouvés il y a une dizaine d'années, lorsque l'on annonça la découverte de minuscules rouleaux d'argent, qui furent autrefois portés comme amulettes, trouvés à Jérusalem dans une couche géologique certifiée dater d'avant les déportations finales de Juda en Babylone. Ce sont des fragments de texte de Nombres 6:24-26, traduits par Coogan comme suit : « Que Yahweh vous bénisse et vous garde ; Que Yahweh face briller Sa face sur vous et vous apporte la paix » [Michael D. Coogan, 1995, Dix Grandes Découvertes, Biblical Archaeology Review 21.3:36-47. Cette traduction se trouve à la page 45]. L'existence de ces rouleaux démontre plus ou moins l'existence d'Écritures à cette époque lointaine et montre aussi l'existence du Tetragrammaton, qui était utilisé de la façon dont nous l'affirmons nous-même par ailleurs2.

Le Papyrus Nash

Ce papyrus consiste en quatre fragments contenant approximativement vingt-quatre lignes, incluant une section des dix commandements, qui se trouvent dans l'Exode et le Deutéronome. Il date probablement environ du 2e siècle av. JC, comme l'estiment W.F. Albright et d'autres. C'est juste un exemple parmi d'autres d'anciens fragments de papyrus découverts par l'archéologie à travers le temps, et s'il n'est pas spécialement significatif par lui-même, le corps entier de ces trouvailles constitue un testament de la dissémination étendue des Écritures dans les temps éloignés. Cependant, lorsque le papyrus Nash fut découvert, il était significatif car il représentait le plus ancien fragment des Écritures écrit en hébreu. Tous les fragments comme celui-ci devraient être évalués, enregistrés et considérés comme faisant partie des archives scripturales générales, car ils nous donnent une vision plus précise de la lecture des Écritures dans ces temps reculés.

Les Targoumim Araméens

Les Targoumim Araméens sont des interprétations de l'Ancien Testament hébreu écrits en araméen. Bien que certains d'entre eux furent réalisés à des époques très anciennes – et certains d'entre eux sont datés par les érudits d'une date aussi précoce que le 2e siècle ap. JC – il n'existe aucun manuscrit en notre possession qui soit aussi ancien. Le besoin de targoumim pour le peuple réuni en assemblées est évident dès le temps de Néhémie (Néhémie 8:8 : « Et ils lisaient distinctement dans le livre de la loi de Yahweh, et ils en donnaient le sens et le faisaient comprendre lorsqu'on lisait »). Bien que deux targoumim connus furent préservés dans le Talmud Babylonien, il en est un qui ne le fut pas. Parlant de l'ère chrétienne ancienne, Bruce Metzger dit dans un article : « Traductions Précoces Importantes de la Bible, Bibliotheca Sacra 150 (janvier 93), pages 35 et suiv., dit : « Durant la même période, la tradition des targoumim continua à fleurir en Palestine. En plus de fragments et citations déjà collectionnés, le Targoum Palestinien du Pentateuque se trouve principalement sous trois formes. Les deux les plus étudiées sont le Targoum Pseudo-Jonathan et le Targoum Fragmentaire [ou de Jérusalem], qui contiennent seulement environ 850 versets bibliques, phrases ou mots. Vers la moitié du 20e siècle, un manuscrit négligé de la bibliothèque du Vatican, identifié comme Neofiti 1, fut identifié comme étant une copie presque complète du Targoum Palestinien du Pentateuque. Bien que certains déclarent qu'il fut copié au 16e siècle, son texte a la particularité d'être la forme la plus ancienne du Targoum Palestinien et certains érudits le datent d'aussi tôt que le 1er ou le 2e siècle après JC. Il est d'une certaine façon moins paraphrasique que le Pseudo-Jonathan en ceci que ses additions explicatives sont moins nombreuses et plus brèves dans leur expression. Les divergences étendues entre ces targoumim indiquent clairement qu'ils sont 'non-officiels', en ceci que leur texte ne fut jamais fixé. Nous ne possédons pas d'information valide sur l'identité des auteurs et des compilateurs, sur les circonstances sous lesquelles et à quel but ils travaillèrent, ni sur la façon dont la transmission littéraire se fit ». Un des plus importants targoumim est le Targoum d'Onkelos, dont on pense que la datation remonte au moins au 4e ou au 5e siècle après JC, et qu'il est le plus proche d'un dialecte ancien araméen. Toutes ces choses sont très importantes pour notre compréhension des Écritures de l'Ancien Testament et des textes masorétiques sur lesquels se basent la plupart des Bibles modernes. Il est évident que les targoumim sont les traductions les plus anciennes des Écritures, mais nous ne devons néanmoins pas tenir pour certain que les targoumim qui sont en notre possession sont identiques aux plus anciens.

Le Pentateuque Samaritain

Les textes survivants du Pentateuque Samaritain sont au moins aussi anciens que les tout premiers textes masorétiques, et même peut-être plus anciens, mais les « juifs » eux-mêmes se disputent sur ce sujet. Ces textes reflètent une tradition qui date sans doute des 2e ou 3e siècles avant JC et de la construction du temple au Mont Gerazim, décrite par Josèphe. Les soi-disant Chrétiens Samaritains modernes possèdent quelque chose, appelé le « Rouleau Abisha », qu'ils proclament d'une ancienneté de 3.000 ans, mais le peu d'érudits à l'avoir vu et à avoir pu travailler dessus datent seulement certaines parties des 11e ou 12e siècles et le reste de périodes plus récentes. Il existe plusieurs fous des temps modernes s’autoproclamant experts en paléo-hébreu dont nous devons nous méfier. Ils citent l'existence du Rouleau Abisha comme une évidence de l'existence de manuscrits écrits en paléo-hébreu, cependant le Rouleau Abisha n'est pas rédigé en vrai paléo-hébreu, mais dans une écriture samaritaine qui a évolué à partir d'une écriture hébreue plus ancienne datant d'après l'exil. Les « experts » auto-proclamés en paléo-hébreu n'ont eux-mêmes jamais vu le Rouleau Abisha et n'ont jamais vu de manuscrit en paléo-hébreu avec lequel le comparer. Le Pentateuque Samaritain nous donne cependant une vue des premiers écrits de la Bible.

Les Manuscrits de la Mer Morte

Voici une citation tirée des sections 43 et 68 de « William Finck vs. The Paul-Bashers »:

« Premièrement, il n'existe aucune évidence montrant que les Manuscrits de la Mer Morte aient été écrits par les Essènes. Quand nous lisons les publications professionnelles d'archéologie, nous voyons les érudits et les universitaires se référer aux auteurs des Manuscrits comme la secte de Qumran ou la secte de la Mer Morte, et ceci est pertinent puisque l'identification de ces auteurs avec toute secte historiquement connue de Judée ne peut être faite. La plupart des manuscrits de la Mer Morte font partie d'une ou l'autre de plusieurs catégories, que je définirais généralement comme suit :


  • Copies ou targoumim de livres bibliques 

  • Copies ou targoumim de livres apocryphes connus 

  • Commentaires sectaires des livres bibliques 

  • Prières et prophéties particulières à la secte 

  • Rouleaux d'instructions pour le gouvernement des personnes membres de la secte. 

Il existe d'autres documents n'entrant pas dans ces catégories, tels les documents se référant au calendrier, ou le Rouleau de Cuivre qui est une description d'un trésor enterré par la secte et ayant été déplacé en divers endroits. La plupart des rouleaux ont été numérotés à la façon #Q#, où le premier nombre représente la grotte où le rouleau est sensé avoir été trouvé, 1 à 11, et le second nombre est un numéro de série des rouleaux et/ou du fragment de chaque grotte particulière. De plus, beaucoup de rouleaux importants possèdent aussi un nom familier. Par exemple, le Rouleau de Cuivre mentionné ci-dessus est 3Q15.

La description de Josèphe des Essènes que l'on trouve dans Guerres 2.8.2-3 (2:119-122) ressemble très fort à celle que Luc fait de certains des premiers Chrétiens (Actes 2:44-45 ; 4:32-37), mais cela ne signifie pas que ces premiers Chrétiens étaient Essènes ou que les Essènes étaient Chrétiens. Bien que certains documents trouvés à Qumran indiquent que les possessions des membres de la secte étaient contrôlées par la secte et pas par l'individu, tel que 4QRègle de la Communauté, i.e. 4Q256 Col. IX (frag. 4) et 4Q258 Col. I (frags. 1a1, 1b), et donc il apparaît que ces gens étaient Essènes, encore que de telles sociétés communales n'étaient certainement pas une nouveauté, elles existaient partout. Par exemple, Diodore de Sicile dit de certains colons grecs de Lipara qu'ils ont pris en mains la culture des îles, dont ils ont fait la propriété commune de la communauté ... ils partageaient également leurs biens personnels, ils vivaient selon le système de messe publique et passaient leur vie de cette façon communautaire pour quelque temps (édition Loeb Library, 5.9.4-5). Diodore écrivait vers 50 avant JC, et il est donc possible que d'autres groupes en plus des Essènes vivaient d'une façon communautaire, cette manière de vivre étant connue des Grecs comme des Hébreux.

D'autres documents de Qumran suggèrent que ces gens ne vivaient pas d'une façon vraiment communautaire, par exemple le 4QInstruction, 4Q416 frag. 2 et 4Q417 frag. 1, qui discutent l'emprunt de choses nécessaires et conseillent de rembourser de tels emprunts aussi rapidement que possible. Cela ne semble pas être des enseignements essènes, car dans une communauté où toutes choses sont mises en commun, il ne devrait pas y avoir de besoin d'emprunter ou de rembourser de tels emprunts. Ceci est particulièrement vrai si la secte de Qumran était aussi riche que le suggèrent les trésors listés dans le Rouleau de Cuivre.

Certains peuvent arguer d'un passage dans Histoire Naturelle de Pline, en 5:73, qui semble donner du poids à l'hypothèse de l'identité de la secte de Qumran avec une colonie essène. Pourtant il existe des divergences concernant ce passage, voir par exemple Biblical Archaeology Review, juillet-août 2002, page 18, « À la recherche des Essènes » pour les détails de ces arguments. Josèphe atteste que les Essènes « ne possèdent pas de cité particulière, mais beaucoup d'entre eux vivent dans chaque ville ; et si une personne quelconque de leur secte vient d'un autre endroit, ce qu'ils possèdent lui est disponible comme s'il faisait partie de leur communauté ... » (Guerres 2.8.4). Il est donc difficile d'identifier les membres de la secte de Qumran comme Essènes.

Le Rouleau de Guerre que constituent 4Q491 à 4Q497, ainsi que d'autres rouleaux de Qumran, particuliers à la secte de Qumran, fut écrit par un faux et vain prophète qui décrivit un scénario apocalyptique grandiose peignant une bataille finale entre le restant d'Israël en Palestine et l'« Empire des Kittim », qui était le nom que la secte donnait aux Romains, parfois aussi appelé « Empire de Bélial » (i.e. 4Q491 frag. 8-10 Col. 1). Cette bataille devait se terminer par la croissance du restant d'Israël, qu'ils voyaient comme étant leur propre secte, et avec la chute de Rome. La secte interprétait des parties d'Ésaïe chapitre 10 de la même manière, voir pour cela 4Q161 frag. 8-10. Étant donné que la secte de Qumran semble n'avoir rien su de la destruction de Jérusalem par les Romains en 70 après JC, et cite même la ville en plusieurs occasions (i.e. 4Q504, frag. 1-2, Col. IV), le Rouleau de Guerre nous oblige à dater la secte de Qumran quelque part entre la conquête de Judée par Pompée, où celle-ci fut assujettie à Rome et la révolte venant des Romains commençant vers 65 après JC qui résulta dans la destruction de Jérusalem en 70, une période d'environ 132 ans. Puisque les rouleaux ne font aucune mention de personnages historiques contemporains ou d'événement historique spécifique, je ne connais aucun moyen (bien que d'autres puissent en avoir) de dater plus précisément les rouleaux. Il existait une quatrième secte importante en Judée, celle de Judas le Galiléen, dont Josèphe dit qu'elle était notée pour son refus d'obéir à une quelconque autorité autre que celle de Dieu, ainsi que pour avoir inspiré une révolte contre Rome. Josèphe la décrit dans Antiquités 18.1.6 (18:23-25). Ce témoignage correspond si bien aux documents apocalyptiques de la secte de Qumran que cette dernière est une candidate aussi bonne pour Qumran que les Essènes [en fait, je suis personnellement convaincu que la secte de Qumran était bien celle de Judas le Galiléen].

Une chose est certaine, c'est qu'il n'y a aucune mention du Christ ou de quoi que ce soit de Chrétien dans les rouleaux de Qumran, et même si la secte avait entendu parler du Christianisme, elle n'en fait de toute façon aucune mention. Même si les Essènes étaient parmi les premiers Chrétiens, et même si le peuple de Qumran était des Essènes, le peuple de Qumran n'était pas Chrétien! Le peuple de Qumran attendait toujours le Messie qui les emmènerait à la destruction des Kittim (les Romains), comme il est évident à la lecture du rouleau 4QSefer-ha-Milhamah, ou 4Q285 frag. 5, et en bien d'autres endroits.

Le rouleau post-apocalyptique Nouvelle Jérusalem de la secte de Qumran (des parties en sont trouvées dans 1Q32 ; 2Q24 ; 4Q232, 365a, 554, 554a, 555 ; 5Q15 et 11Q18) parle des sacrifices de la Pâque et des offrandes (i.e. 11Q18 frag. 16, 17 et 27), et donc la compréhension chrétienne de Daniel 9:24-27 et 1 Cor. 5:7 est déficiente à Qumran. D'autres rouleaux, tels 4QRituel de Purification B (4Q512) et 4QOrdonnances (4Q514) donnent grande importance à la purification rituelle (baptême), baptême que nous voyons le Christ rejeter devant les Pharisiens après le baptême de Jean (i.e. Marc 7:1-23). La secte de Qumran, bien qu'anti-romaine et séparatiste, s'accrochait évidemment au Judaïsme traditionnel. Ils n'étaient pas des Pharisiens ni des Sadducéens, puisqu'ils croyaient aux esprits et à la continuation de la vie de l'âme après la mort du corps, choses que les Sadducéens rejetaient absolument (Antiquités 18.1.4 ; Actes 23:8). Il devrait maintenant être évident que, bien que les rouleaux de la Mer Morte aient pu être produits durant l'époque de Paul de Tarse, il n'en est pas nécessairement ainsi, et puisque la secte n'était pas chrétienne, ni d'ailleurs antichrétienne, n'ayant aucune connaissance apparente du Christ, ils n'avaient certes aucune raison de faire une quelconque référence à Paul de Tarse dans leurs écrits.

Les rouleaux de la Mer Morte sont une énigme pour la plupart des gens, qui n'auront jamais ni le temps ni l'initiative de les lire. L'édition la plus complète publiée des rouleaux est Discoveries in the Judaean Desert, Oxford University Press, qui comprenait 38 volumes la dernière fois que je m'y suis intéressé mais qui peut en comprendre encore plus aujourd'hui... »

Plus loin dans le même article, j'écris ce qui suit :

« ... les contentieux concernant les Rouleaux de la Mer Morte, d'une part, et Paul de Tarse, d'autre part, ne peuvent avoir de contenu que si l'on est amené à penser que les membres de la secte de Qumran étaient Chrétiens. J'ai déjà démontré que la secte n'était pas du tout Chrétienne et qu'il n'existe aucune indication que ses membres connaissaient quoi que ce soit du Christianisme. Je vais ici encore citer un passage de l'un de ces rouleaux afin de prouver ce que je dis et qui devrait enlever le moindre doute restant dans l'esprit de quiconque. Portion du Document de Damas, 4Q271, fragment 5, Colonne I : « Personne ne doit aider un animal à mettre bas le jour du Sabbath. Et si cet animal est tombé dans un puits ou un trou, on ne doit PAS l'en retirer le jour du Sabbath ... Et tout homme vivant qui tombe dans une pièce d'eau ou un puits, personne ne peut l'en tirer avec une échelle ou une corde ou un ustensile ». Dans un esprit chrétien, ceci devrait directement évoquer les paroles de Yahshua Christ dans Matthieu 12:9-13 et Luc 14:1-6, car Il voudrait certainement que nous aidions l'animal, et évidemment spécialement l'homme, immédiatement, le jour du Sabbath! Les auteurs des Rouleaux de la Mer Morte n'étaient PAS Chrétiens ... »

Cependant, une fois les manuscrits sectaires de la Mer Morte séparés et distingués des manuscrits bibliques, il est évident que nous avons, avec ces manuscrits, un ancien témoin important de la distribution extensive du texte hébreu de la Bible, et les commentaires sur les livres bibliques que l'on trouve dans ces rouleaux sont souvent aussi importants car ils nous révèlent certaines choses qu'une secte non-pharisaïque à Jérusalem pensait d'une partie de l'Ancien Testament. Et bien qu'ils ne soient pas entièrement parfaits par eux-mêmes, ils sont néanmoins les plus anciens manuscrits que nous possédons de portions significatives des Écritures.

Les Manuscrits de la Mer Morte ont souvent été l'objet de manœuvres de la part de gens ayant un agenda, qui ont besoin de quelque chose dans le but de supporter quelque fausse idée et qui savent que les probabilités que leurs affirmations soient l'objet d'investigations sérieuses sont très minces.

La Septuagint et ses Manuscrits

Tout comme les textes masorétiques et le Nouveau Testament, la Septuagint a longtemps été préservée dans divers codices. Cependant, nous possédons des copies de la Septuagint qui datent d'avant les textes masorétiques et autres textes de plusieurs siècles. La traduction Brenton est basée sur le Codex Vaticanus et certaines variations se trouvent dans le Codex Alexandrinus, codices qui datent des 4e et du 5e siècles après JC, respectivement. J'emploie la Hatch & Redpath Concordance to the Septuagint dans mes propres études sur la Septuagint, qui nous propose des lectures différentes, à partir de ces manuscrits et d'autres. Il existe aussi beaucoup d'autres codices de la LXX connus de nous. Les Bibles Parallèles, qui contiennent des colonnes en hébreu, grec et autres langages, ont été fabriquées à partir du temps d'Origène au moins, et la Concordance Hatch & Redpath inclus des variations venant de l'Hexapla d'Origène.

La Septuagint a subi bien des critiques tout au long des années avec les juifs qui cherchaient désespérément à mettre en avant leur version masorétique, accusant la LXX de toutes sortes de choses. Il s'ensuit que, malheureusement, la LXX est tombée en totale disgrâce pour les églises occidentales. Maintenant, avec la découverte et l'examen des Rouleaux de la Mer Morte, il a été découvert, non seulement que ces rouleaux contenaient des fragments de la LXX, mais aussi que les Écritures hébreues de ces rouleaux sont souvent plus proches de la LXX que les textes masorétiques! Souvent, mais pas toujours. La prophétie messianique importante et souvent citée d'Ésaïe 9:6 se différencie plus de la LXX que de la version du Roi Jacques, et ici les rouleaux sont en agrément avec le version du Roi Jacques des textes masorétiques. Intéressant aussi est le fait que les fragments de rouleaux en grec contiennent le Tetragrammaton « Yahweh » plutôt que le titre grec kurios (« seigneur ») pour le nom de Dieu.

En défense de la LXX, celle-ci est sans aucun doute la source de l'Ancien Testament la plus souvent citée par les auteurs originaux du Nouveau Testament. Cependant, elle ne constitue pas la seule source et ne peut donc pas être regardée comme une espèce d'élixir pour tous nos problèmes concernant les anciens manuscrits bibliques en général.

Mise en garde à propos de la LXX :


  • Beaucoup de noms traduits dans l'Ancien Testament de la Septuagint reflètent les noms de la période hellénistique et pas les anciens noms hébreux. Les noms grecs ne peuvent être considérés comme équivalents, car les Grecs appelaient les gens d'après leur situation géographique et pas selon leur race. 

  • Étant donné que toute traduction de prophétie est par nécessité partiellement une interprétation, et sachant que les prophètes originaux étaient inspirés de Yahweh, mais pas nécessairement les traducteurs, j'hésiterais à rejeter les livres prophétiques des Masorètes, mais je les garderais comme guide possible et indice de ce qu'étaient réellement les textes originaux utilisés par les traducteurs de la LXX. 

  • La LXX est la version grecque « officielle » de la période du second temple et il y a peu de doute que les textes hébreux étaient déjà corrompus à cette époque, voir par exemple le texte en Jérémie 8:8. 
  • Les Histoires de Josèphe :

La valeur réelle des travaux de Josèphe se trouve dans le fait que ses Histoires nous présentent un témoignage excellent et, je le crois, très honnête, de Jérusalem depuis l'époque des Macchabées jusqu'à l'époque de l'usurpation du royaume par Hérode et jusqu'à la chute de Jérusalem en 70 après JC. En ce qui concerne l'Histoire judéenne avant la période des Macchabées, cependant, Josèphe se réfère aux mêmes livres de la Bible que nous possédons aujourd'hui. Il est cependant souvent apparent que les Écritures dont Josèphe tirait ses informations étaient une bien meilleure copie hébreue que toutes les copies dont nous disposons de nos jours. Une mise en garde s'impose néanmoins, car Josèphe était un Pharisien, et ce qu'il savait reflète en grande partie l'enseignement des Pharisiens ; un tel enseignement affecte certainement ses propres interprétations des anciens livres de la Bible, qui sont décrits dans les premiers chapitres de son  Antiquités. Il n'en reste pas moins que les travaux de Josèphe, comme la Septuagint et les Rouleaux de la Mer Morte, nous aident à remplir certains grands vides qui nous ont été laissés par des textes masorétiques déficients.

Les Textes Masorétiques :

Nous discuterons finalement des textes masorétiques. Tous les manuscrits hébreux de la Bible sont masorétiques et datent du 10e siècle ou plus après JC. Certains de ces manuscrits sont datés d'avant cette période par quelques-uns, cependant les critiques considèrent ces datations comme étant dues à des fraudes intentionnelles ou à des transcriptions de dates de plus anciens manuscrits. Par exemple, un Codex des Prophètes Anciens et Tardifs, se trouvant aujourd'hui dans la synagogue karaïte du Caire, est déclaré daté de 895 après JC, alors que certains assurent qu'il ne peut dater que du 11e ou même du 13e siècle. Le manuscrit n°12 de Cambridge est daté de 856, et certains proclament qu'il est un travail du 13e siècle. La date de 489 après JC, attaché au Pentateuque de Saint-Pétersbourg, est rejetée par Neubauer comme totalement impossible (voir Studia Biblica, III, 22), et je dois agréer à cette vue. En toute probabilité, les manuscrits masorétiques les plus anciens doivent être le Prophetarium Posteriorum Codex Bablyonicus Petropolitanus, daté de 916, la Bible de Saint-Pétersbourg, retranscrite par Samuel ben Jacob et datée de 1009 et le Codex Oriental. 4445 du British Museum, qui est daté par les érudits de 820-850. Bien que les critiques littéraires diffèrent largement sur les dates qu'ils assignent à certains manuscrits hébreux, très peu de ceux-ci s'avèrent dater d'avant le 10e siècle après JC.

La Massorah est non seulement un texte mais aussi un commentaire sur le texte, formulé par des rabbins juifs du 6e au 9e siècle. Par ce procédé, ils cherchaient le moyen de réguler le contenu des Écritures et d'utiliser ces commentaires comme règle pour déterminer ce que serait leur texte hébreu « officiel ». Ces commentaires furent enlevés de la version du Roi Jacques, mais ils réapparurent sous d'autres formes, par exemple les notes de la soi-disant Companion Bible, qui est surtout basée sur la Massorah. Oui, la Companion Bible nous a amené tous les travaux et les commentaires des juifs masorètes déguisés sous forme chrétienne. Mais les anciens manuscrits, comme la Septuagint et les Manuscrits de la Mer Morte, révèlent que ces textes masorétiques ne sont pas sans problème et qu'ils sont loin de constituer une copie idéale de l'Ancien Testament hébreu. Il y a beaucoup de problèmes dans les textes masorétiques : premièrement, la grande similarité de certaines lettres du nouvel alphabet hébreu de type 'carré' a causé la confusion, par exemple entre les lettres 'd' (ד)et 'r' (ר), ce qui a entraîné une mauvaise lecture de certains mots. Il est évident que ceci est arrivé fréquemment ; il suffit de comparer les manuscrits grecs avec la version masorétique. Un autre problème vient du pointage des voyelles hébreues ; les juifs ont pratiquement inventé un nouveau langage à partir de l'ancien par ce procédé, créant des nuances grammaticales inconnues auparavant et en interprétant des mots de façon complètement fausse.

Interprétation Intelligente de l'Ancien Testament pour les Chrétiens :

Parce qu'aucun témoin disponible de l'Ancien Testament n'est parfait par lui-même, nous avons besoin de collecter le maximum de témoignages afin de nous assister dans l'interprétation des Écritures. Les Écritures ne disent-elles pas que toute matière doit être établie sur le témoignage d'au moins deux témoins, sinon de trois? Il est donc bon, pour étudier l'Ancien Testament, d'avoir les textes masorétiques, la Septuagint, Josèphe, les Manuscrits de la Mer Morte, etc. Et nous ne devrions pas hésiter à utiliser du matériel supplémentaire lorsque nous en avons l'occasion! Mais de quelque façon que l'on étudie l'Ancien Testament, la meilleure pratique pour un Chrétien est d'examiner celui-ci à travers la compréhension du nouveau Testament, car les paroles de notre Rédempteur et des Ses apôtres sont celles dans lesquelles nous pouvons avoir le plus confiance, et eux-mêmes étaient plus proches de la vraie compréhension des Écritures que nous ne le serons jamais. Nous allons en conséquence examiner maintenant attentivement les divers témoignages attestant ces paroles.

Les Manuscrits du Nouveau Testament :

Les témoignages du Nouveau Testament sous forme de manuscrits sont incroyablement nombreux. Il existe littéralement des milliers d'anciens manuscrits grecs et de fragments existant à travers l'Europe et le Proche et Moyen Orient ou qui ont été mis au jour par les archéologues. En plus, il existe des milliers d'anciens manuscrits connus qui contiennent des traductions de grec en latin, syriaque, arménien ou autres langages. En comparaison, tous les fameux écrits de l'Antiquité ne sont que faiblement attestés par des manuscrits anciens. Nous ne possédons que très peu de manuscrits d'auteurs classiques qui aient plus d'un millier d'années et pratiquement aucun d'entre eux qui puisse être daté de l'époque à laquelle le texte fut écrit en premier lieu.

De tous les manuscrits du Nouveau Testament, les plus notables sont les Onciaux. Ils sont écrits sur parchemin, un matériel fait à partir de peau d'animal et donc beaucoup plus durable que le fragile papyrus. Paul mentionne des parchemins en 2 Timothée 4:13. Nous possédons des onciaux du 4e siècle qui furent préservés jusqu'à notre époque. Parmi ceux-ci se trouvent le Codex Sinaiticus et le Codex Vaticanus. Nous possédons aussi plusieurs onciaux du 5e siècle. Les Codex Alexandrinus, Codex Ephraemi Syri et le Codex Bezae, parmi bien d'autres, qui datent toutes des environs du 5e siècle.

En plus des anciens codices, les archéologues ont trouvé, en plusieurs endroits, d'anciens manuscrits sur papyrus, consistant généralement en de simples fragments et datant des 2e et du 3e siècles. L'un des plus notables est P-45 (on assigne des nombres aux papyrii de manière à s'y référencer plus aisément dans les périodiques académiques ou les livres). Dans le P-45, on trouve de larges parties des quatre évangiles et des Actes. Le papyrus date du 3e siècle et se trouve de nos jours à Vienne, dans la Bibliothèque Nationale d'Autriche. Un autre papyrus, P-46, daté de 200 après JC, contient la plupart des lettres de Paul, de Romains à Hébreux, est est gardé dans une bibliothèque de l'Université de Michigan, à Ann Arbor. Mais il existe beaucoup d'autres manuscrits constituant des fragments du Nouveau Testament et datant des premiers siècles du Christianisme, certains d'entre eux étant encore plus anciens que ceux dont nous venons de parler.

La Version du Roi Jacques :

L'ambiance politique qui entourait la traduction de la version du Roi Jacques de la Bible n'est pas aussi importante pour moi que les manuscrits qui furent utilisés pour entreprendre la traduction, et l'efficacité de cette traduction comparée au grec originel. Il existait d'autres traductions anglaises de la Bible avant celle du Roi Jacques, mais la version du Roi Jacques fut traduite précisément dans le but d'être le texte officiel de la Bible pour le gouvernement et pour son Église Anglicane naissante, et le langage de cette traduction fut construit délibérément de manière à faire croire que les Écritures demandent la structuration ecclésiastique d'une telle prêtrise officielle et la hiérarchie bureaucratique sur laquelle fut organisée l'Église Anglicane. Et même sans cela, du fait que toute traduction est nécessairement en partie de l'interprétation, il est important de tenir compte du contexte historique et du contexte biblique lorsque l'on veut traduire les Écritures. De ce côté-là, nous avons un grand avantage sur les traducteurs de la version du Roi Jacques, eux qui n'avaient pas accès aux découvertes archéologiques du 19e siècle et à la connaissance historique qui nous est disponible aujourd'hui. L'universalisme de ces traductions anciennes est largement du à la connaissance limitée de l'Histoire et au besoin pour ces traducteurs de se glisser dans l'alliance de Yahweh notre Dieu3. La seule et unique perspective valide dans une traduction de la Bible est donc bien celle de l'Identité Chrétienne.

Ce fut Érasme, un prêtre et le fils (clérical) illégitime d'un prêtre, né en 1466, qui est principalement responsable de cette accrétion qui prit finalement le nom de « manuscrit de Béza », sur lequel est basée la KJV. D'autres traductions modernes du Nouveau Testament sont basées sur le manuscrit d'Elzevier, plus tardif, et auto-proclamé « Textus Receptus ». Érasme utilisa des manuscrits datant des 11e au 15e siècles dans sa tentative. Il publia finalement cinq éditions de son manuscrit avant sa mort en 1536. C'est un fait bien documenté qu'Érasme inclut, ou au contraire délaissa, des manuscrits plus anciens, selon que ceux-ci étaient, ou n'étaient pas, compatibles avec sa théologie particulière.

Après Érasme, Robert Stephanus publia quatre éditions de textes grecs, de 1546 à 1551. Les éditions de Stephanus agitèrent l'église catholique romaine et il dut quitter Paris pour continuer ses travaux à Genève. Les éditions suivantes de Stephanus agréèrent dans une grande mesure avec celles d'Érasme, alors qu'à cette époque le texte grec d'Érasme était déjà renommé pour avoir été « dirigé par la providence ». Nous voyons que l'erreur dans les esprits des hommes d'église est déjà ancienne. Stephanus utilisa une grande variété de manuscrits dans sa publication du Nouveau Testament, plaçant les différentes versions dans les marges du texte. Certains érudits suspectent que plusieurs de ces versions alternatives sont originaires du Codex Bezae, un grand oncial du 5e siècle, que je trouve plutôt peu fiable quand je le compare aux autres codices et papyrii anciens.

Peu de temps après Stephanus, des éditions du Nouveau Testament en grec furent publiées par Théodore Beza, un disciple et successeur de Calvin. Beza fit imprimer quatre éditions du Nouveau Testament en grec jusqu'en 1598. Dans la troisième édition, imprimée en 1582, Beza liste ses sources, parmi lesquelles se trouve Stephanus, une version syriaque publiée par un juif, une version arabe et une version latine, et ses propres Codex Bezae et Codex Claromontanus, un manuscrit du 6e siècle en rapport étroit avec le Bezae. Beza obtint ces manuscrits qui portent son nom d'un monastère de Clermont, au nord de la France. Il est à noter que Beza défendit l'inclusion de Marc 16:9-20, une péricope que même le traducteur latin Jérôme avait condamnée.

Avec les éditions d'Érasme, de Stephanus et de Beza du Nouveau Testament grec, toutes étant en compétition pour la reconnaissance parmi les érudits de l'époque, une famille d'imprimeurs hollandais nommée Elzevier entra dans la mêlée et publia des éditions du N.T. en 1624 et en 1633. C'est dans cette seconde édition, dans la préface, que nous trouvons les mots « Textus Receptus4 ». C'est la première fois que ces mots apparaissent en relation avec le Nouveau Testament : une simple vantardise de la part d'un imprimeur! Elzevier suivait en grande partie la version de Beza mais incluait aussi certaines lectures d'Érasme et de copies latines. La deuxième édition d'Elzevier devint finalement connue sous le nom de « Textus Receptus » sur le continent européen alors qu'à cette époque la troisième édition de Stephanus était déjà devenue la version préférée du N.T. en Angleterre.

Comme l'atteste également Bède, les anciens moines et prêtres anglo-saxons avaient déjà réalisé des traductions de parties de la Bible lorsque Wycliffe fit sa propre traduction à partir du latin, qui apparut en 1382. Tyndale, né en 1485, devint attaché à la Réforme et imprima sa première édition du Nouveau Testament en Allemagne, de 1525 à 1528, avec des révisions ensuite. Suivant Tyndale et utilisant une grande partie de ses travaux, Coverdale réalisa une traduction anglaise de la Bible latine en 1537, puis en 1539 sous Cromwell qui en fit la Bible officielle de l'église d'Angleterre. Pendant le règne de la reine Élisabeth, deux révisions de la Bible de Coverdale furent réalisées, et la dernière d'entre elles devint connue sous le nom de Bible des Évêques (Bishop's Bible), publiée en 1568. Pourtant il est évident que cette Bible ne fut pas le résultat d'un effort combiné, car Tyndale ne finit jamais sa traduction anglaise de l'Ancien Testament à partir de l'hébreu, et Coverdale remplit les blancs avec du latin. C'est pourquoi, lorsque la première version du Roi Jacques apparut, elle put se vanter d'être une version « Nouvellement Traduite Directement des Langues Originelles ». Le travail sur la KJV commença en 1604, et cette version fut imprimée en 1611. Primitivement, le Nouveau Testament employait l'édition de Beza du N.T. grec, mais se servait aussi des éditions d'Érasme, de Stephanus et aussi du Complutensian Polyglot. Cependant, la KJV se base principalement sur la Bishop's Bible, qui se base elle-même sur le travail de Tyndale.

Beaucoup de défenseurs de la soi-disant « inspiration divine » de la KJV – aucun d'entre eux n'ayant apparemment la moindre notion des textes que les apôtres eux-mêmes utilisaient – font leurs proclamations sur la base de sentimentalité et de charge émotionnelle. Ils ne soucient nullement du fait que bien des passages ont été ajoutés aux manuscrits tout au long des temps. Ils se fichent de la signification des mots grecs et des erreurs de traductions. Ils tirent leur doctrine de mauvais manuscrits et de mauvaises traductions, et maintenant ils refusent d'examiner les traductions en insistant sur leur affirmation que leur doctrine est correcte et inspirée. Ils proclament que la popularité de la KJV est providentielle, et ils ignorent pourtant totalement le fait que, lorsque la KJV fut publiée et proclamée « version officielle », toutes les autres traductions anglaises qui existaient déjà furent bannies par le Roi Jacques! Les gens de l'époque n'avaient donc d'autre choix que d'utiliser la version gouvernementale officielle, et c'est bien pour cette raison qu'elle devint populaire! Pour résumer : nous avons aujourd'hui accès à beaucoup d'anciens manuscrits bien meilleurs que ceux qui furent utilisés du temps du Roi Jacques, car ils sont beaucoup plus proches dans le temps des évènements réels qu'ils décrivent. Nous avons aussi une bien meilleure connaissance du grec, de l'Histoire et de la Bible à travers l'Histoire. Nous ignorerions donc nos obligations envers Yahweh en NE reconsidérant PAS la KJV ainsi que d'autres versions anciennes, et nous devons employer les manuscrits les plus anciens et les plus proches des textes originels que nous puissions trouver!

King James Version (ou KJV).

Le Tetragrammaton est toujours écrit en paléo-hébreu, même si le reste du texte est en hébreu plus tardif ou en « syriaque » ou en araméen (N.D.T.).

En effet, n'ayant pas connaissance de leur identité en tant que peuple d'Israël et s'identifiant eux-mêmes comme des « Gentils » ayant été « adoptés » dans l'Alliance, la question qui se posait à eux était : « Pourquoi nous et pas d'autres peuples? » et la réponse ne pouvait dès lors qu'être : « Eux aussi doivent pouvoir être 'adoptés' »! D'où la « nécessité » de la doctrine de l'universalisme (N.D.T.).

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