La semence de l’héritage
La semence de l’héritage
par William Finck
Partie 1
Beaucoup de « Chrétiens », ou plutôt de commentateurs et de théologiens, regardent la «semence» de Genèse 3:15, celle de la femme, et ils proclament que cette semence identifie Yahshua Christ et Lui seul. Ils se réfèrent alors à l’interprétation usuelle de Genèse 4:25 et de Galates 3:16 afin de soutenir leur position. Ces interprétations ont amené beaucoup de lexicographes, comme Thayer ou Vine, à se départir de l’interprétation commune et à la signification du nom collectif, mais tous ne l’ont pas fait. Ceux qui le font confondent la lexicographie avec une certaine théologie, et deviennent dès lors complices dans une conspiration visant à pervertir le Verbe. J’espère pouvoir le prouver dans cet article.
Excepté en une occasion, en Joël 1:17, où le mot trouvé en Strong #6507 est traduit «semence», le mot hébreu correspondant à «semence» dans l’Ancien Testament est toujours zera’ (Strong #2233 ou sa contrepartie chaldéenne #2234), que Strong définit : «... semence ; figurativement fruit, plante, époque des semailles, postérité ...». Selon Gesenius et d’autres, le nom hébreu zera’ apparaît au pluriel uniquement en 1 Sam. 8:15, là où des variétés diverses de semences sont discutées. Partout ailleurs, le mot hébreu est au singulier. Il est vrai également que, lorsque l’on parle de multiples variétés, le mot grec pour «semence», spérma (sperma, 4690), apparaît au pluriel dans le Nouveau Testament, en Matt. 13:32, Marc 4:31, 1 Cor. 15:38 et en Gal. 3:16, que je discuterai plus loin.
Étant donné qu’il serait difficile, dans le cadre de cet article, de parler de tous les sens donnés pour le mot zera’ dans les définitions des divers lexicographes, ou dans la définition de Thayer de spérma et de ses commentaires en la matière, je discuterai seulement de leurs commentaires qui concernent plus particulièrement ce qui nous intéresse ici, à savoir les passages en Gen. 3:15 et Gal. 3:16.
Dans les définitions de Gesenius sur le mot zera’, celui-ci écrit :
«... rejetons, progéniture, descendants, Gen. 3:15 ; 13:16 ; 15:5, 13 ; 17:7, 10 ; 21:13 etc. ; aussi d’un fils (lorsqu’il est unique, le passage de Gen. 3:15, dès lors, ne doit pas être expliqué ainsi, comme certains théologiens polémiques le font), Gen. 4:25».
Ici, donc, Gesenius explique que la semence de la femme en Gen. 3:15 ne parle pas d’un fils unique seulement, mais plutôt de «rejetons, progéniture, descendants», la même signification évidente qu’ailleurs dans les Écritures, et que les théologiens qui pensent autrement sont «polémiques». Il est tout-à-fait clair que ce genre de théologien est très bien représenté aujourd’hui, tandis que nous, qui agréons avec Gesenius, sommes accusés d’être polémiques!
Les éditeurs les plus récents de Gesenius nient ses remarques en insérant le commentaire suivant dans sa définition de zera’ :
«[La remarque à propos de Gen. 3:15 a apparemment pour but de contredire son application au Seigneur Jésus-Christ et à Sa rédemption, comme s’il pouvait ne pas être la semence de la femme ; en réponse à cela, il suffira ici de remarquer que dans le passage cité, immédiatement après Gen. 4:25, il est clair que \textcjheb‘rz (zera’) est utilisé pour un fils, à savoir Seth, lorsqu’il n’était pas unique, car Caïn était encore en vie ; et, de plus, cette semence de la femme devait écraser la tête du tentateur, ‘‘ta tête’’, qui ne peut pas se référer à quoi que ce soit d’autre que le Christ individuellement, qui s’incarna, ‘‘que par Sa mort, il puisse détruire celui qui a le pouvoir de mort, c’est-à-dire le serpent’’]».
Après l’insertion de cette remarque, nous avons la définition de Gesenius pour zera’ : «... souche, race, famille ... une race d’hommes ...». Il ne faut pas oublier que ces définitions s’appliquent au mot tel qu’il apparaît, au singulier et pas au pluriel, là où il est discuté de variétés multiples.
Je dois cependant concéder que dans certaines écoles de pensée, plus tard, dans la période inter-testamentaire, certains écrivaient «semences», que ce soit pour zera’ ou pour le grec sperma, au pluriel, signifiant plus d’une personne de même lignée, et ceci est expliqué par R.L. Harris dans son Theological Wordbook of the Old Testament, et Thayer cite aussi l’exemple grec, en 4 Macchabées 18:1. Mais ce sens n’apparaît nulle part dans l’Ancien Testament ni dans le Nouveau, comme il sera démontré plus loin, à propos de Galates 3:16, contrairement aux prétentions de certains lexicographes et commentateurs.
Avant de parler de l’insertion de remarques par les éditeurs de Gesenius, je dois d’abord dire que je ne suis pas tout-à-fait d’accord avec Gesenius au sujet de Gen. 4:25. Le mot que l’A.V. traduit par «une autre» ici est le mot hébreu ’acher, Strong #312, que Strong définit «proprement retarder ; généralement suivant, autre, etc.», et donc, bien que traduit souvent par «une autre» dans l’A.V., ce n’est pas nécessairement correct. Gen. 4:25 peut fort bien être lu en partie «...Car Yahweh m’a assigné de la semence différente au lieu d’Abel ...», préservant ainsi le sens collectif du mot, la naissance de Seth assurant la promesse d’une descendance, comme il est détaillé dans les versets suivants.
De plus, une partie de Hébreux 2:14 était citée par les éditeurs de Gesenius comme support de leur position. Pour mieux appréhender le sens de «semence de la femme», ils auraient peut-être du lire plus en détail Hébreux, ou peut-être auraient-ils pu au moins commencer au verset 11 :
«Car, et celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont venus d’un seul ; c’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères, disant : ‘‘J’annoncerai ton nom à mes frères ; au milieu de l’assemblée je chanterai tes louanges’’. Et encore : ‘‘Moi je me confierai en lui’’. Et encore : ‘‘Me voici, moi, et les enfants que Yahweh m’a donnés’’. Dès lors, puisque les enfants ont eu part au sang et à la chair, lui aussi de la même manière il y a participé, afin que, par la mort, il rendît impuissant celui qui avait le pouvoir de mort, c’est-à-dire le Faux Accusateur».
L’origine de ces enfants, qui illumine la vérité des naissances de Caïn, Abel et Seth racontées dans la Genèse, est exposée dans la parabole du bon grain et de l’ivraie trouvée en Matt. 13:24--30 et 13:36--43.
En Matt. 13:37, notre Rédempteur est cité : «Celui qui sème la bonne semence, c’est le fils de l’homme», ce qui signifie Lui-même. Yahweh et Yahshua Christ étant Un (cf. Col. 2:9), Il est le Fondateur et le Créateur de la Race Adamique (d’où la «racine» d’Isaï, Ésaïe 11:10). La bonne semence continue d’être semée, à chaque fois qu’un enfant adamique naît. Il dit donc : «...la bonne semence, ce sont les enfants du Royaume; mais l’ivraie, ce sont les enfants du méchant ; l’ennemi qui les a semés est le diable ...» (Matt. 13:38--39). Il est donc évident que l’ennemi qui «vint et sema l’ivraie parmi le bon grain» (Matt. 13:25) est le diable, «le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan» (Rév. 12:9). Quand cela aurait-il pu avoir lieu, sinon lors de l’épisode du Serpent, d’Adam et d’Ève au début de l’âge, comme il est détaillé en Gen. chapitre 3, même si cet épisode est en partie chargé de symbolisme?
Les «enfants du Royaume» ne sont pas, comme certains le supposent, quelque peuple futur qui pourrait décider de devenir «Chrétiens». Non, ces enfants sont la Maison d’Israël et la Maison de Juda (Jér. 31:31), qui, comme l’explique Paul en Héb. 2:14 cité ci-dessus, ont déjà eu part au sang et à la chair, et continuent de le faire. Plus loin, Paul fait une allusion évidente à la Genèse 3:15 lorsqu’il dit aux Romain, et il ne fait aucun doute que Paul s’adresse aux Romain (voir Rom. 1:7, 18--32 ; 11:13--24 et autres). «Or le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds» (Rom. 16:20).
L’Histoire nous apprend que les Romains étaient des descendants de Darda, le petit-fils de Zérakh, fils de Juda. Les Troyens ayant fondé Troie d’après cet ancêtre, étaient appelés Dardaniens, et migrèrent vers l’Italie après la chute de Troie. Mais les «juifs» de 70 ap. JC à Jérusalem étaient des Édomites ainsi que d’autres Cananéens, les vrais Israélites de Judée ayant écouté les avertissements de Yahshua Christ enregistrés en Luc 21:20--24, et ayant fui, nous trouvons un reste, principalement de ces imposteurs, décrit en Rév. 2:9 et 3:9. Paul avait du réaliser que les Romains étaient le «Peuple du Prince», c’est-à-dire du «Prince Messie» prophétisé par Daniel pour détruire Jérusalem après la Passion (Dan. 9:24--27), et donc, dans une simple phrase, identifie pour nous à la fois la semence de la femme et la semence du serpent. Paul nous avait déjà expliqué la présence des Édomites en Judée et ses conséquences (Romains chapitres 9 et 10), et renforçant sa déclaration de Rom. 16:20, nous trouvons dans ses écrits aux Thessaloniciens la description de ces mêmes gens à Jérusalem, pressentant la chute finale de la grande cité. Paul écrit : «...mais la colère est venue sur eux enfin» (voir 1 Thess. 2:14--16). Si les Romains étaient ceux qui allaient écraser «Satan» (l’ennemi, en hébreu), ils devaient certainement représenter la semence de la femme de Genèse 3:15!
Bien que loin d’être parfait, le lexicographe R.L. Harris, bien plus moderne (comparé à Gesenius), fait un meilleur travail sur Gen. 3:15 que les éditeurs de Gesenius :
«(zera’). Planter, semence, descendance. Ce nom est utilisé 224 fois. Ses usages se répartissent en quatre catégories principales : 1. Le temps des semailles ; 2. la semence telle celle qui est dispersée ou le produit de ce qui est planté ; 3. la semence en tant que sperme et 4. la Semence en tant que descendance dans la lignée promise d’Abraham, Isaac et Jacob ou dans d’autres groupes séparés de ce peuple de la promesse».
J’inclurais certainement les enfants du serpent parmi ces «autres groupes» du #4, ainsi que les autres «races» non-adamiques (cf. Jér. 31:27, «semence de bêtes»). De même, je ne vois pas du tout pourquoi séparer les groupes 3 et 4 ici, car la «semence» d’un homme n’est trouvée que dans ses reins, ou les reins de ses descendants, ce qui est le sperme (bien que les femmes également ont une «semence», puisqu’elles fournissent les 23 paires de chromosomes correspondant à celles de l’homme à la conception).
Harris continue :
«L’usage théologique le plus important se trouve dans la quatrième catégorie. Commençant avec Gen. 3:15, le mot «semence» est utilisé régulièrement en tant que nom collectif au singulier (jamais au pluriel). Ce terme technique est un aspect important de la doctrine de la promesse, car l’hébreu n’utilise jamais le pluriel de cette racine pour se référer à une ‘‘postérité’’ ou une ‘‘descendance’’. Les targoumim araméens mettent ce terme au pluriel de façon occasionnelle, par ex. le targoum de Gen. 4:10, mais l’araméen se limite au singulier dans les passages concernant la lignée promise. Le mot désigne donc l’entièreté de la lignée de descendance, comme unité, encore qu’il soit suffisamment flexible pour pouvoir dénoter soit une personne qui personnifie le groupe entier (c-à-d. l’homme de la promesse et, ultimement, le Christ), ou les nombreuses personnes de cette lignée de descendants naturels et/ou spirituels» [l’accentuation est de moi].
Harris fait du bon boulot ici, car Gen. 3:15 parle sans aucun doute à la fois de «l’entière lignée» des descendants de Seth «en tant qu’unité», dont je vais encore discuter un peu plus loin lorsque je parlerai de Galates 3:16, et du Messie Lui-même. Cela se gâte lorsqu’il fait mention de descendants «spirituels», puisqu’il n’existe pas une telle chose! Si des descendants pouvaient être «spirituels», alors Yahweh aurait certainement permis à Eliézer de Damas d’être un héritier d’Abraham (Gen. 15:2--4) plutôt que d’insister qu’un héritier soit né des reins d’Abraham, et de plus seulement de Sara, une parente sémite d’Abraham, et pas de Agar l’esclave égyptienne! De même, il aurait été de peu d’importance pour Isaac et Rebecca de savoir qui Ésaü aurait pris pour femmes (Gen. 26:34--35 ; 27:46)!
Harris encore :
«Il en est ainsi précisément en Gen. 3:15. Une telle semence est la lignée de la femme, en contraste avec la semence opposée, qui est la lignée des disciples de Satan. Puis, de façon surprenante, le texte annonce un descendant mâle qui finira par obtenir une victoire écrasante sur Satan lui-même. Cette promesse faite à Ève fut élargie et rendue plus spécifique dans l’Alliance avec Abraham. Dieu promet une terre et une nombreuse descendance à travers le fils d’Abraham, Isaac, et ses descendants : Gen. 12:7 ; 13:15--16 ; 15:13, 18 ; 16:10 ; 17:7--10, 12, 19 ; 22:17--18 ; 24:7 ; 26:3--4, 24 ; 28:4, 13--14 ; 32:13 ; 35:12 ; 48:4. Cette lignée entière se bâtit et la promesse continue en Ex. 32:13 ; 33:1 ; Deut. 1:8 ; 11:9 ; 34:4 ; Jos. 24:3».
C’est de nouveau du bon travail sur la semence de la femme. Malheureusement, il dénature la «semence» du serpent en en faisant juste une histoire de «disciples de Satan»! Comment pourrait-il y avoir une «lignée» de disciples de Satan? Il peut y avoir des disciples de Satan, et il y en a beaucoup de toutes lignées, mais il ne peut y avoir qu’une seule «lignée» de descendants de Satan, et elle existe réellement! La parabole du bon grain et de l’ivraie, citée ci-dessus, parmi d’autres choses, nous assure que cette interprétation est la bonne. En dépit de Gen. 4:1, une portion des Écritures dont on peut démontrer qu’elle est une corruption, la semence du serpent peut être retracée à partir de Caïn, puis par Canaan et Ésaü, puis dans la Judée et Jérusalem bien avant l’époque du Christ. C’est pour cette raison que Yahshua Christ dit aux «juifs» qu’ils sont de la «race» (A.V. : «génération», grec : geneá #1074) de ceux qui ont tué les prophètes, d’Abel jusqu’à Zacharie (le père de Jean le Baptiste) ; et seul Caïn a tué Abel! Seul Hérode le roi édomite essaya de tuer l’enfant Christ, et il est décrit comme une manifestation du «grand dragon ... cet ancien serpent, appelé le diable, et Satan» (Rév. 12:1--9) comme les juifs édomites s’entendirent déclarer par le Christ adulte qu’ils sont «de leur père le diable» et pas de Son Père, Yahweh (Jean 8:44). Je reviendrai sur ce sujet plus loin, quand je discuterai de Galates 3:16.
W.E. Vine, dans son Complete Expository Dictionary of Old and New Testament Words, sous «sperma (4690)», le mot grec pour semence, fait ce commentaire profond :
«La forme plurielle ‘‘semence’’, en hébreu comme en grec, n’aurait pas été plus naturelle qu’en anglais (elle n’est pas utilisée dans les Écritures à propos de semence humaine ; son occurrence au pluriel se trouve en 1 Sam. 8:15, parlant de culture)».
Puis il continue en faisant un commentaire absurde :
«... mais si l’intention divine avait été de se référer aux descendants naturels d’Abraham, un autre mot aurait été choisi au pluriel, tel que ‘‘enfants’’ ; ...»
Et il dit ceci à propos des promesses faites à Abraham en Gen. 13:15 et 17:7--8! Si le texte disait «enfants», Vine n’interpréterait pas ce mot comme voulant parler des «descendants naturels d’Abraham», il tordrait la phrase dans l’autre sens! Exactement comme les lexicographes arrivent à tordre les mots «fils», «fille» et «frères» en une sorte d’abstraction «spirituelle» tout au long de leurs lexiques et commentaires sur le Nouveau Testament. Car il peut être perçu que des «enfants» peuvent être adoptés, alors qu’une «semence» ne peut certainement pas l’être (souvenons-nous du rejet d’Eliézer comme héritier par Yahweh)!
Il fut dit à Abraham : «... et je te ferai fructifier extrêmement, et je te ferai devenir des nations, et des rois sortiront de toi» (Gen. 17:6), et à Jacob il fut dit : «... fructifie et multiplie; une nation, et une multitude de nations, proviendra de toi ; et des rois sortiront de tes reins» (Gen. 35:11), et les mots de ces alliances ne s’adressent à personne d’autre QUE des «descendants naturels»! Vine, aveugle quant à qui et où sont les Israélites réels, regarde vers les «juifs» et ne voit aucune de ces promesses réalisée en eux, et donc il est obligé de pervertir la signification des mots eux-mêmes!
Vine termine sa diatribe :
«Tous les mots tels que celui-ci furent, cependant, mis de côté, ‘‘semence’’ étant sélectionné comme étant un mot pouvant être utilisé au singulier, avec le but de montrer que la ‘‘semence’’ était le Messie».
L’évangile selon Vine : ignorez vos Bibles, car rien d’autre ne compte! Yahweh et Yahshua Christ ne faisant qu’un, évidemment Il se fait des promesses uniquement à Lui-même! Pourtant, d’après Luc, nous avons une meilleure explication :
«Il a pris la cause d’Israël, son serviteur, en mémoire de sa miséricorde ; comme il parlait à nos pères, à Abraham et à sa semence à jamais ... Selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été depuis que le monde a commencé : que nous devrions être sauvés de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; pour accomplir la miséricorde promise à nos pères, et afin de se souvenir de sa sainte alliance» (Luc 1:54--55, 70--72).
Et c’est la raison pour laquelle Paul, qui savait sans aucun doute qui les prétendues «tribus perdues» d’Israël étaient, longtemps après la Passion avait assuré les Galates (qui descendaient de ces «tribus perdues») : «Or vous, frères, depuis Isaac, vous êtes les enfants de la promesse» (Gal. 4:28).
Bien qu’ils ne soient pas parfaits, heureusement Gesenius et Harris n’agréent pas avec Vine sur ce sujet de la «semence». Nous discuterons maintenant de certains commentaires de Thayer sur le mot sperma, ainsi que de Galates 3:16.
Partie 2
Dans la première partie de cette série, nous avons discuté de diverses explications de lexicographes sur le mot «semence» comme il apparaît en Gen. 3:15 et ailleurs. J’espère qu’il est devenu évident pour le lecteur, si ce n’était pas déjà le cas, que la «semence» de la femme de Gen. 3:15 est la descendance entière d’Adam, à travers Seth. Bien que ce ne soit pas tout-à-fait le sujet ici, mais néanmoins un sujet difficile à éviter, il doit être également manifeste que la «semence» du serpent est la lignée entière de ses descendants, à travers Caïn. Mais ce sujet a déjà été discuté ailleurs en de nombreuses occasions.
Tandis que Thayer et d’autres lexicographes, commentateurs et théologiens utilisent le texte en Gal. 3:16 afin de supporter leur point de vue erroné selon lequel la «semence» de la femme en Gen. 3:15 parle uniquement de Yahshua Christ, ce n’est pas vraiment ce que dit Paul en Galates. Beaucoup de pasteurs dans l’identité israélite se retrouvent dans l’embarras à cause de situations comme celle-ci et rejettent Paul plutôt que de prendre le temps de comprendre ce qui est réellement dit, d’examiner le texte grec et de lire les choses attentivement et dans le bon contexte. Il est plus facile de sauter sur des conclusions fausses que de s’engager dans des études sérieuses et difficiles. C’est pourquoi Pierre écrit : «... de même que notre bien-aimé frère Paul, aussi selon la sagesse qui lui a été donnée, vous a écrit ; et aussi dans ses épîtres, parlant dans celles-ci de ces choses, qu’il y a des matières difficiles à comprendre, que ceux qui sont ignorants et instables tordent comme ils le font également des autres écritures, pour leur propre destruction» (2 Pierre 3:15, 16).
En Galates 3:16, Paul contraste spérmati, le datif singulier de spérma (sperma, 4690), avec spérmasin, le datif pluriel. Ces différences ne peuvent pas être détectées avec une concordance, telle celle de Strong. Il faut lire le texte en grec pour voir la forme réelle de chaque mot et un livre de grammaire pour les déchiffrer. Thayer dit de spérma : «... proprement la semence, c-à-d le grain ou le noyau qui contient en son sein le germe de la plante future ... le singulier est utilisé collectivement des grains ou noyaux semés ... la semence virile ... Par métonymie, le produit de ce sperme, semence, enfants, rejetons, progéniture ; famille, race, postérité ...». Il est donc évident que l’utilisation grecque de spérma, ainsi que l’utilisation de ce mot dans le Nouveau Testament, sont les mêmes que l’utilisation de zera’ dans l’Ancien Testament hébreu, comme il a été discuté dans la première partie.
Pourtant, un peu plus loin dans sa définition, Thayer déclare : «Par une méthode rabbinique d’interprétation, opposée à l’usage de l’hébreu \textcjheb‘rz (zera’) qui signifie la descendance, consistant en une seule personne ou en plusieurs, Paul souligne l’importance du nombre au singulier dans Gen. XIII 15 ; XVII 8 pour montrer qu’il se réfère à un seul de la postérité d’Abraham, et qui est le Messie : Gal. III 16 et 19 ; et pourtant, le fait que la façon dont Paul insiste sur le singulier ici n’est pas complètement sans rapport avec le génie du langage juif-grec est évident d’après ... 4 Macc. XVIII 1, où le pluriel est utilisé pour beaucoup de descendants ...». Et donc, Thayer, comme Vine, «par une méthode rabbinique d’interprétation», tord les écrits de Paul afin d’enlever les promesses de Yahweh aux «descendants naturels» d’Abraham, pervertit l’utilisation du langage par Paul et le désigne comme du «génie»! Je vais montrer ici que l’utilisation par Paul du mot «semence» au pluriel en Gal. 3:16 ne peut pas être la même que la façon dont ce mot est utilisé en 4 Macc. 18:1, ou que la façon dont les «rabbins» ont commencé à utiliser le mot — certainement dans le but de causer de la confusion comme tous leurs écrits talmudiques le font. Pour le moment, il suffit de dire que la plupart des citations de Paul de l’Ancien Testament sont pratiquement le verbatim de la Septuagint grecque, et ne sont pas tirées d’écrits de «rabbins» ou de targoumim araméens. Comme en hébreu, le mot «semence» dans la Septuagint grecque apparaît partout au singulier, sauf en de rares exceptions. Premièrement, il est au pluriel en 1 Sam. 8:15, comme dans l’hébreu. Les exceptions sont trouvées en Ps. 125 (126):6 ; Ésaïe 61:11 ; Dan. 1:2 et 11:31, toutes étant sans importance pour le débat qui nous occupe ici (source : Concordance to the Septuagint, de Hatch & Redpath).
Là où Paul écrit en Hébreux 8:6, parlant de Yahshua Christ, «Mais maintenant il a obtenu une administration d’autant plus excellente qu’il est médiateur d’une meilleure alliance qui est établie sur de meilleures promesses, par la loi», ou en Hébreux 9:15 : «Et c’est pourquoi il est médiateur d’une meilleure alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions faites sous la première alliance, ceux qui sont appelés reçoivent l’héritage éternel qui a été promis», où Paul appelle Yahshua Christ le médiateur de l’alliance et des promesses, il montre aussi que le seul Christ n’est pas le destinataire prévu de ces promesses. Quel médiateur pourrait être le seul parti de ce qui est arbitré?
Alors qu’il est vrai que Yahshua Christ est l’héritier de toutes choses (Héb. 1:2), cela ne sépare pas les enfants d’Israël de la promesse de l’héritage (Gal. 3:29), comme Thayer et Vine essayent tous les deux de nous faire croire. Car «la promesse est certaine pour tous les descendants» (Rom. 4:16) d’Abraham par Jacob-Israël. Les enfants d’Israël ne peuvent pas être séparés de Yahshua Christ (Rom. 8:31--39), et tous les autres sont exclus (Matt. 15:24 ; Rom. 9:4 ; Héb. 8:8 ; Rév. 21:12).
Pour comprendre l’utilisation du mot «semence» en Galates 3:16, on doit lire les autres écrits de Paul concernant les descendants d’Abraham, ainsi que l’histoire dans l’Ancien Testament. Car Paul nous dit en Romains 9:6 que tous les gens en Israël ne sont pas Israélites. Paul compare alors Jacob et Ésaü et cite Malachie 1:1--2 pour illustrer cette comparaison, puis il compare les «vases de miséricorde» (Israël) aux «vases de destruction» (les Cananéens-Édomites), métaphore que Paul a du tirer de Jérémie chapitres 18 et 19. De l’Histoire et des Écritures, nous savons que du temps du Christ, les Édomites et autres Cananéens en Palestine avaient été fortement absorbés parmi la population, ainsi que dans la vie et la religion judéennes, comme Josèphe le détaille également ; c’est donc la raison du discours de Paul dans les chapitres 9, 10 et 11 de Romains. En Galates 4:21--31, Paul parle du contraste entre les enfants d’Isaac et ceux d’Ismaël, et il explique que les Ismaélites ne seront pas admis dans l’héritage. En Galates 3:14, «les nations» ne peuvent être que celles qui descendent de Jacob (Gen. 35:10--12), comme l’Histoire le confirme, ainsi que d’autres passages des Écritures.
Avant de commencer, le mot kristós (5547, usuellement «Christ»), qui apparaît également en Gal. 3:16, doit être examiné, car il constitue certainement une composante importante de ce qui est analysé ici. Le mot kristós est tout simplement un adjectif grec, signifiant «oint». La plupart du temps, dans le nouveau Testament, le mot est appliqué à Yahshua comme une épithète, «l’Oint» et donc «Yahshua Christ». Pourtant, le terme se réfère souvent, non pas à Yahshua, mais aux enfants d’Israël collectivement : «les oints». Cela est parfaitement clair dans le contexte — quoique toujours ignoré dans l’A.V. — en Rom. 9:1--5 ; 1 Cor. 1:13 ; 4:15 ; 12:12 ; 2 Cor. 1:21 ; Phil. 1:21 ; Col. 1:24, 27 ; 2:2, et spécialement en 1 Tim. 5:11 et Héb. 11:26. Une telle application du mot kristós est retrouvé en dehors des écrits de Paul, en 1 Sam. 2:10, 35 ; 1 Chr. 16:22 ; Ps. 2:2 ; 28:8 ; 84:9 ; 89:38 ; 105:15 ; 132:17 et 1 Jean 2:20 et 27.
Il sera rendu évident ici qu’une telle application du mot dans les écrits de Paul — comme certainement c’était son intention — illumine bien d’autres passages autrement difficiles. Les traductions suivantes sont de mon édition des épîtres de Paul :
- Romains 9:1--6 : «Je dis la vérité parmi les oints, je ne mens pas, ma conscience témoignant pour moi dans l’Esprit Saint, que mon affliction est grande et la détresse incessante dans mon cœur, car j’ai prié pour que je puisse moi-même être séparé et maudit des oints, pour mes frères, mes parents selon la chair ; ceux qui sont Israélites, auxquels sont la position de fils, et l’honneur, et les alliances, et le don de la loi, et le service, et les promesses ; qui sont des pères ; et lesquels sont les oints au regard de la chair, étant par-dessus tout bénis de Yahweh pour les âges. Véritablement. Non pas, cependant, que le Verbe de Yahweh a failli ; car tous ceux qui sont en Israël ne sont pas d’Israël».
- 1 Cor. 1:13 : «Les oints ont-ils été divisés? Paul a-t-il été crucifié pour vous? Ou bien, avez-vous été baptisés au nom de Paul?».
- 1 Cor. 4:15 : «Bien que vous puissiez avoir eu une myriade de tuteurs parmi les oints, certainement pas beaucoup de pères ; réellement dans le Christ Yahshua, par le bon message, je vous ai conçus».
- 1 Cor. 12:12 : «Car tout comme le corps est un et a beaucoup de membres, et tous les membres du corps, étant nombreux, sont un seul corps, ainsi il en va des oints».
- 2 Cor. 1:21 : «Maintenant, Celui qui nous établit avec vous dans les oints, et nous oint, c’est Yahweh».
- Phil. 1:21 : «Pour moi, vivre en tant que oint et mourir est une récompense».
- Col. 1:24 : «Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et j’échange les déficiences des afflictions des oints avec ma chair, pour le corps lui-même, qui est l’assemblée».
- Col. 1:27 : «à qui Yahweh désirait faire savoir quelles sont les richesses de l’honneur de ce mystère parmi les nations, qui sont l’attente de l’honneur oint sur vous».
- 1 Tim. 5:11--12 : «Mais refuse les veuves qui sont jeunes ; car, quand elles s’élèvent contre les oints en s’abandonnant à leurs désirs, elles veulent se marier, étant en faute parce qu’elles ont rejeté leur première foi».
- Héb. 11:24--26 : «Par la foi, Moïse, étant devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt d’être dans l’affliction avec le peuple de Yahweh, que de jouir pour un temps des délices de l’erreur, estimant l’opprobre des oints un plus grand trésor que les richesses de l’Égypte ; car il regardait à la rémunération»
Les oints, en tant que groupe, sont le «corps du Christ», qui est l’ensemble des enfants d’Israël avec Yahshua Christ à leur tête, comme expliqué par Paul en 1 Cor. 11:3 ; 12:12--31 ; Éph. 4:15--16 et ailleurs. Notez aussi Actes 15:17 et Jacques 2:7. Il est donc clair que R.L. Harris, expliquant le mot hébreu zera’, ou «semence» en Gen. 3:15, avait raison de déclarer qu’il décrit «l’entière lignée de descendants en tant qu’unité», comme il a été dit dans la première partie. Mais les descendants du serpent, qui, dans la Judée du premier siècle, étaient représentés par les Juifs Édomites, sont également une «lignée de descendants en tant qu’unité», à travers Caïn, Canaan et Ésaü, et souvent appelée «Satan», l’Adversaire, entre autres épithètes, dans le Nouveau Testament.
Une étude attentive de toutes les tourmentes de notre Histoire révèle clairement la haine persistante (ou inimitié) entre la semence, ou descendance, de la femme, et la semence, ou descendance, du serpent, qui se manifeste si souvent d’elle-même de façon évidente, y compris jusqu’à ce jour. Comparant les Ismaélites (que l’on trouve aujourd’hui parmi les races arabes à travers le Moyen-Orient et les régions méditerranéennes) avec les Israélites, Paul déclare : «Mais exactement comme, à cette époque, celui qui était né selon la chair a persécuté celui qui était né de l’Esprit, de même aujourd’hui», et de même jusqu’à nos jours.
Grâce à la compréhension de ces choses, nous pouvons maintenant nous aventurer à lire Galates 3:16 dans le contexte du reste de la Bible. Ce qui suit est encore tiré de ma propre traduction des lettres de Paul, les mots entre crochets étant ajoutés uniquement dans un but illustratif :
«Maintenant, les promesses ont été dites à Abraham [Gen. 15:1--6 ; 17:1--7], et à cette descendance [Isaac, Gen. 21:12 et Héb. 11:9 ; Jacob, Gen. 35:10--12]. Il ne dit pas ‘‘et à des semences’’, comme de plusieurs [Ésaü et les Édomites, Ismaël et les Ismaélites, les fils de Ketura, ainsi que Jacob] ; mais comme d’une seule : et à ta semence, qui sont les oints [Jacob et les Israélites!]».
On peut maintenant pointer sur le verbe èstin, proprement le singulier «est» (de eimì, 1510, «être»), mais ici : «sont», encore qu’il est facilement démontrable que èstin est souvent traduit par «sont» lorsqu’il se réfère à un nom collectif ou à une collection d’objets, ou en des circonstances similaires. Pour des exemples, et dans l’A.V. elle-même, il n’y a qu’à regarder en Gal. 4:24 et 5:19, bien qu’il en existe beaucoup d’autres.
Et donc les enfants de Jacob sont les héritiers de la promesse, et pas les enfants d’Ésaü, d’Ismaël ou qui que ce soit d’autre. Cette affirmation est renforcée en Hébreux 6:17 :
«Yahweh, voulant en cela montrer plus abondamment aux héritiers [pluriel] de la promesse l’immutabilité de sa volonté, est intervenu par un serment».
et en Hébreux 9:15 :
«Et c’est pourquoi il est médiateur d’une nouvelle alliance, en sorte que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions contre la première alliance, ceux qui ont été appelés [pluriel, et se référant uniquement aux Israélites, cf. Jér. 31:31--33] recevront la promesse de l’héritage éternel».
Paul savait bien que beaucoup de nations de l’oikouménh (le «monde habité») de son époque étaient descendues des Israélites de l’Ancien Testament. Elles incluaient les Romains, la plupart des tribus grecques, les Phéniciens d’Ibéria, les Celtes, les Scythes, les Parthes, etc. Paul savait bien que les Corinthiens, étant Grecs Doriens, étaient parmi ces descendants. Pour cette raison, il leur dit «que nos pères étaient tous sous la nuée, et tous avaient passé la mer», se référant à l’Exode en 1 Cor. 10:1.
C’est de ces nations israélites, qui avaient toutes adopté des religions païennes (comme l’expliquent les prophètes, encore et encore) que Paul parle, et pas de ces «juifs», en 1 Cor. 10:14--20 :
«C’est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l’idolâtrie. Je parle comme à des personnes intelligentes : jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion du corps du Christ? Le pain que nous rompons n’est-il pas la communion du corps du Christ? Car nous qui sommes plusieurs, sommes un seul pain, un seul corps, car nous participons tous à un seul et même pain. Considérez Israël à travers la chair : ceux qui mangent les sacrifices n’ont-ils pas communion avec l’autel? Que dis-je donc? que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose? ou qu’une idole soit quelque chose? Non, plutôt que les choses que les nations sacrifient, elles les sacrifient à des démons et non pas à Yahweh : or je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons»
Ici, Paul affirme l’Histoire et les prophètes. Car «Israël à travers la chair», les «descendants naturels» d’Abraham par Jacob, sont ces mêmes nations de Genèse 17:1--7 et 35:10--12. Car Yahweh n’a pas dit à Abraham qu’Il ferait de beaucoup de nations ses descendants (c-à-d. une semence «spirituelle»), mais plutôt qu’Il ferait des ses descendants beaucoup de nations (c-à-d. une semence «naturelle»), et Paul savait parfaitement de qui il s’agissait!
Des théologiens, des commentateurs et des lexicographes tels que Joseph Thayer et W.E. Vine retireraient les promesses de l’héritage des mains des héritiers (Gal. 3:29) et les assigneraient au Médiateur seul, rendant les promesses de Yahweh pure vanité. Ils nous informent alors que toute bête qui choisirait de se faire appeler «Chrétien» pourrait participer, d’une certaine manière faisant partie d’une «semence spirituelle», un pur produit de l’imagination d’usurpateurs! Oh la honte qu’ils devraient ressentir! Pourtant un examen des Écritures révèle pleinement que c’est le travail de ces soi-disant «professionnels» qui est vanité. Car il est clair que
«Ce n’est pas par la loi qu’est la promesse à Abraham ou à ses enfants, selon laquelle il doit être l’héritier du cosmos, mais par la droiture de la foi. Car s’ils sont héritiers de par la loi, la foi a été vidée et la promesse annulée ... C’est pourquoi de par la foi, qui est en accord avec la faveur, la promesse est rendue certaine à tous les enfants ...» (Rom. 4:13--16).
Et donc, les mensonges que Thayer essaye d’attribuer à Paul, même si, de façon flatteuse, il les appelle du «génie», sont réfutés encore et encore par les propres écrits de Paul. La «semence» de l’héritage de la promesse (Gen. 17) est le même peuple aujourd’hui qu’il y a 1.000, 2.000 ou 3.000 ans, et anticipé à l’appel d’Abraham il y a 4.000 ans, les «descendants naturels» d’Abraham par la lignée choisie de Jacob, les douze tribus d’Israël (Rév. 21:12).
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