Idiomes sémitiques et Genèse chapitre trois
Idiomes sémitiques et Genèse chapitre trois
par William Finck
La Bible, une collection de livres très anciens, écrits dans des langages qui n’ont pas été parlés dans leur forme originelle depuis bien des siècles, contient beaucoup d’énigmes pour le lecteur moyen contemporain. Cela apparaît particulièrement vrai lorsque l’on se rend compte que bien des parties de la Bible — et ici nous parlons aussi bien de l’Ancien Testament que du Nouveau — furent écrites en paraboles et dans le langage poétique de la vision prophétique. Bien qu’il soit certainement de bonne pratique d’interpréter les Écritures dans le contexte des Écritures, avec dans l’esprit que le Verbe de Yahweh notre Père est clair et se suffit à lui-même, les 66 livres de la Bible Protestante, ou les 72 pour les catholiques, ou même les 80 pour la version originale de 1611 de la Bible du roi Jacques, ne constituent pas par eux-mêmes une révélation complète de l’Histoire de l’Homme Blanc (Homme Adamique). Personne ne devrait non plus être arrogant au point de croire que ces livres que nous avons aujourd’hui sont les seules Écritures inspirées qui nous aient été transmises de l’antiquité : car tous les livres exclus du canon par les premiers «pères de l’église» ne méritaient pas un tel destin et tous les livres de l’antiquité n’ont pas survécu jusqu’à l’ère chrétienne. De même, aucun de ces livres ne se suffit à lui-même pour pouvoir être complètement compris, quelque soit le langage, du fait de leur état incomplet et de l’ancienneté du langage dans lequel ils ont été écrits. Il n’en est pas moins vrai que, grâce à des études sérieuses et profondes en Histoire et en archéologie, bien des facettes de la Bible peuvent commencer à être mieux comprises. Grâce à des études dans ces domaines, ce ne sont pas seulement les livres historiques de la Bible mais également les proclamations des prophètes qui prennent vie et consistance, et la certitude de la Parole de Yahweh notre Dieu est rendue pleinement manifeste. De plus, par l’étude des anciens langages dans lesquels la Bible fut originellement écrite, nous acquérons une compréhension plus sûre de cette Parole. Mais tant que nous ne regardons pas en dehors de la Bible, vers les anciens écrits qui furent rédigés par des cultures parentes durant les âges bibliques, une compréhension pleine et entière des idiomes et métaphores du langage des Écritures ne peut pas être acquise, et l’intention de beaucoup de passages bibliques resterait pour toujours énigmatique. Nous allons ici nous pencher sur une partie d’un ancien poème mésopotamien, l’Épopée de Gilgamesh, et constater qu’il nous aide à comprendre certains passages obscurs et souvent débattus, trouvés dans le troisième chapitre de la Genèse.
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