Baptême – Dans quoi?

Baptême — Dans quoi?

Par William Finck

La pratique de purification de Jean le baptiste, ou « baptême », des pécheurs dans l’eau n’était pas une idée originelle de Jean, mais était une pratique connue depuis longtemps, non seulement des Judéens mais aussi des Grecs. Cela ne devrait pas être surprenant puisque nous savons que les tribus grecques des Danéens et des Doriens étaient les descendants directs des Israélites hébreux. Il serait au contraire surprenant qu’ils n’aient pas partagé beaucoup de leurs coutumes.

Bien qu’il existe beaucoup d’exemples de « baptême » — purification rituelle dans l’eau — dans la littérature grecque, je n’en citerai ici qu’un seul. Dans une pièce, Eumenides, écrite par le poète grec Éschyle au cinquième siècle avant Jésus-Christ, le personnage Oreste dit, aux lignes 448--452 :

« C’est la loi que quiconque s’étant souillé en versant du sang soit privé du droit de parole jusqu’à ce que le sang d’une victime propitiatoire l’ait arrosé par le ministère d’une personne ayant reçu le pouvoir de purification d’un meurtre. Depuis longtemps, en d’autres maisons, ai-je ainsi été purifié, à la fois par le sang de victimes et par le flux de l’eau » (édition Éschyle de la Lœb Library).

Nous voyons ici que les Grecs croyaient que quelqu’un pouvait être lavé de ses péchés par le baptême (« le flux de l’eau ») ou par le sang du sacrifice (comparer Hébreux 9:13).

Les anciens Assyriens et les anciens Égyptiens pratiquaient également la purification rituelle, ou baptême. Les passages suivants sont tirés de Ancient Near Eastern Texts Relating to the Old Testament, Princeton University Press, J. Pritchard, éditeur, 1969 :

«Page 437, tiré d’une inscription intitulée ‘‘Je louerai le Seigneur de Sagesse’’, daté d’avant 700 av. JC, il y a une exclamation qui se lit : ‘‘Dans la porte des Eaux Purificatrices, je fus aspergé par des eaux purificatrices’’, ce qui décrit certainement un rituel. L’exclamation est accompagnée par d’autres descriptions de sacrifices, de libations et d’offrandes avec encens en supplication aux dieux.

«Page 495, d’un papyrus égyptien que l’on estime daté de la 12e dynastie, l’époque d’Abraham, à partir d’une liste de bonnes et mauvaises activités : ‘‘plonger dans la rivière — bon : cela signifie la purification de tous les maux’’».

En Judée, la secte de Qumran, auteur des Manuscrits de la Mer Morte, nous parle de rituels semblables. Bien que la datation précise de cette secte ne nous est pas connue, nous pouvons dire d’après leur littérature eschatologique que les manuscrits furent écrits après la sujétion de la Judée par Pompée mais avant la destruction de Jérusalem en 70 ap. JC. Pourtant, la secte ne mentionne pas Jean le baptiste ni Yahshua-Christ, ni quoi que ce soit de Chrétien. Dans le rouleau nommé 1QS (1Q Règle de la Communauté), colonnes II & III, nous trouvons ce qui suit :

« Et quiconque refusant d’entrer dans [l’alliance de Dieu] dans le but de continuer à marcher dans l’obstination de son cœur n’entrera pas dans la Communauté de sa vérité, car son âme hait les disciplines de connaissance et de jugements justes. Il n’a pas la force de convertir sa vie et ne sera pas compté parmi les justes. Sa connaissance, son énergie et sa richesse n’entrera pas dans le conseil de la Communauté car il bêche dans la boue de la méchanceté et il y a des taches sur sa conversion. Il ne sera pas justifié tant qu’il se maintient dans l’obstination de son cœur, puisqu’il voit les ténèbres comme un chemin de lumière. Il ne sera pas compté dans la source de la perfection. Il ne deviendra pas pur par les actions d’expiation ni par les eaux de purification, ni ne sera rendu saint par des mers ou des rivières, ni ne sera purifié par toutes les eaux d’ablution. Maculé, maculé il sera tous les jours qu’il dédaignera les décrets de Dieu … ».

Le document 4Q414 (4Q Rituel de Purification A) mentionne aussi un rituel de purification par les eaux en connexion avec l’expiation.

Dans Matthieu 23:15, on observe que les Pharisiens faisaient de toutes sortes de gens des prosélytes du judaïsme (« convertissaient »). Il semble qu’après l’absorption des Édomites en Judée, enregistrée par Josèphe (Antiquités, 13:9:1) et par Strabon (16.2.34), et expliquée par Paul (Romains chapitres 9 à 11), tout devint possible. Le baptême — non pas la purification de quelqu’un qui était déjà un Israélite, mais plutôt ce qui était vu comme une métamorphose mystique de quelqu’un qui ne l’était pas — était une partie importante de ce prosélytisme. John Lightfoot, le clerc du 17e siècle, dans le volume 2, aux pages 55 à 63 de A Commentary on the New Testament from the Talmud and Hebraica, explique les détails de ce prosélytisme :

« Lorsque tout païen vient de lui-même se joindre à l’alliance d’Israël … et prend le fardeau de la Loi sur lui, la circoncision volontaire, le baptême et les oblations sont requis … ‘‘Si un Israélite prend un enfant Gentil … ou trouve un nourrisson Gentil, et le baptise au nom de prosélyte — voilà, il est un prosélyte’’ … Premièrement, vous voyez le baptême lié inséparablement à la circoncision des prosélytes … Deuxièmement, observant selon ces choses qui viennent d’être dites, selon lesquelles était tout-à-fait connu et fréquent l’usage du baptême parmi les Juifs, il apparaît très clairement pourquoi le Sanhédrin, par ses messagers, ne demande pas à Jean la raison du baptême mais plutôt s’enquiert de l’autorité de celui qui baptise; non ce que signifie le baptême, mais depuis quand il a obtenu une licence de baptiser, Jean 1:25 ».

Et Lightfood d’expliquer que, une fois un prosélyte baptisé, il était considéré comme « un Israélite sous tous aspects », la même attitude que toutes les soi-disant « églises » ont aujourd’hui, prenant n’importe qui dans la rue et le baptisant en tant que « Chrétiens »! Mais pourtant il est évident que Jean ne faisait pas de telles choses, car il n’aurait jamais baptisé une vipère : Matthieu 3:7, Luc 3:7.

Lorsque Jean le baptiste commença son ministère, nous voyons que son baptême ne représentait pas une chose nouvelle, ni pour les Grecs, ni pour les Romains (qui partageaient la même culture), ni pour les Judéens. D’où il s’ensuit que la question de Yahshua aux Pharisiens, enregistrée en Marc 11:30 et Luc 20:4 concernant le baptême de Jean, était tout-à-fait naturelle, et cet épisode confirme les commentaires de John Lightfood que les Pharisiens ne s’intéressaient pas au baptême de Jean, mais à l’autorité de Jean pour baptiser.

Il est pourtant clair dans le Nouveau Testament que le baptême par l’eau était une commission pour Jean et pas pour Yahshua-Christ, car Jean lui-même déclare en Matthieu 3:11 :

Moi, je vous baptise d’eau pour la repentance; mais celui qui vient après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales : lui vous baptisera de l’Esprit Saint et [avec] le feu. (pour ce feu, voir Luc 12:49).

Ceci fut aussi enregistré dans tous les trois autres évangiles, en Marc 1:8, Luc 3:16 et Jean 1:26--34. C’est aussi mentionné lorsque Luc enregistra les paroles de Yahshua-Christ en Actes 1:5 :

Car Jean a baptisé avec de l’eau; mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint, dans peu de jours.

Alors, où se trouve la commission pour quiconque, après Jean, suivant le Christ, de baptiser qui que ce soit avec de l’eau? Nulle part! Mais il a fallu du temps aux apôtres pour réaliser cela.

Dans l’Ancien Testament, les prêtres lavent le corps avant d’entrer dans le temple afin de faire leur service et de faire le sacrifice. Lévitique 8:4--6 :

Et Moïse fit comme Yahweh lui avait commandé, et l’assemblée fut convoquée à l’entrée de la tente d’assignation. Et Moïse dit à l’assemblée : c’est ici ce que Yahweh a commandé de faire. Et Moïse fit approcher Aaron et ses fils, et les lava avec de l’eau.

Et Nombres 8:21--22 :

Et les Lévites se purifièrent et lavèrent leurs vêtements ; et Aaron les offrit en offrande tournoyée devant Yahweh ; et Aaron fit propitiation pour eux, pour les purifier. Et après cela, les Lévites vinrent pour faire leur service à la tente d’assignation, devant Aaron et devant ses fils. Comme Yahweh avait commandé à Moïse touchant les Lévites, ainsi on fit à leur égard.

Tout le chapitre 8 des Nombres décrit la purification des Lévites. En plus de ces passages concernant les prêtres, ou certaines occasions où des personnes sont instruites sur quoi faire en cas d’exposition à des maladies ou à des cadavres, ou d’autres circonstances, il n’existe aucun autre rituel de purification du corps qui soit requis. Il fut prédit par Yahweh, en Malachie chapitre 3, que Jean le Baptiste, le messager envoyé avant le Christ, «purifiera les fils de Lévi» : Jean le Baptiste était lui aussi un Lévite, il pouvait donc remplir le rôle de prêtre pour la purification, que Moïse le Lévite avait rempli en premier, longtemps avant lui. Il est apparent que Yahshua, venant pour être le dernier sacrifice rituel pour les enfants d’Israël, la prophétie et le baptême de Jean — pour les fils de Lévi — était également symbolique de la loi de l’Ancien Testament. C’est pourquoi Jean fut envoyé pour baptiser les fils de Lévi — de façon que le Christ puisse être sacrifié de manière adéquate! Maintenant, Israël a été purifiée de tous ses péchés par Christ Lui-même, comme prédit par les prophètes, et les enfants d’Israël n’ont pas besoin de purification supplémentaire.

En ce qui concerne les raisons pour lesquelles Christ subit ce même baptisme, le sacrifice était aussi lavé à l’avance, tout comme les prêtres. Voir Lévitique 1:1--13 :

Et Yahweh appela Moïse, et lui parla, de la tente d’assignation, disant : parle aux fils d’Israël, et dis-leur : quand un homme d’entre vous présentera une offrande à Yahweh, vous présenterez votre offrande de bétail, du gros ou du menu bétail. Si son offrande est un holocauste de gros bétail, il la présentera, -- un mâle sans défaut ; il la présentera à l’entrée de la tente d’assignation, pour être agréé devant Yahweh. Et il posera sa main sur la tête de l’holocauste, et il sera agréé pour lui, pour faire propitiation pour lui. Et il égorgera le jeune taureau devant Yahweh; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, présenteront le sang, et ils feront aspersion du sang tout autour sur l’autel qui est à l’entrée de la tente d’assignation ; et il écorchera l’holocauste et il le coupera en morceaux. Et les fils d’Aaron, le sacrificateur, mettront du feu sur l’autel, et arrangeront du bois sur le feu ; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, arrangeront les morceaux, la tête et la graisse, sur le bois qui est sur le feu qui est sur l’autel. Et il lavera avec de l’eau l’intérieur et les jambes, et le sacrificateur fera fumer le tout sur l’autel; c’est un holocauste, un sacrifice par feu : une odeur agréable à Yahweh. Et si son offrande pour l’holocauste est de menu bétail, d’entre les moutons ou d’entre les chèvres, il la présentera, — un mâle sans défaut, et il l’égorgera, à côté de l’autel, vers le nord, devant Yahweh ; et les fils d’Aaron, les sacrificateurs, ferons aspersion du sang sur l’autel, tout autour; et il le coupera en morceaux, avec sa tête et sa graisse, et le sacrificateur les arrangera sur le bois qui est sur le feu qui est sur l’autel ; et il lavera avec de l’eau l’intérieur et les jambes ; et le sacrificateur présentera le tout et le fera fumer sur l’autel : c’est un holocauste, un sacrifice par feu, une odeur agréable à Yahweh.

Jean le Baptiste purifia donc les prêtres et le sacrifice, comme commandé par l’ancienne Loi de l’Ancien Testament.

Il est clair, dans les Évangiles, que Yahshua Lui-même rejette la purification rituelle. Par exemple, en Marc 7:1--23, où il est expliqué que les Judéens amenèrent les prescriptions de la Loi à des extrêmes et y ajoutèrent également les « traditions des anciens ». Lorsque les Pharisiens Lui demandèrent « Pourquoi tes disciples ne marchent-ils pas selon la tradition des anciens, mais mangent-ils du pain avec des mains souillées? », Yahshua leur répondit (« laver » ici vient du verbe grec βαπτίζω, « baptiser ») :

Ésaïe a bien prophétisé de vous, hypocrites ; comme il est écrit : ‘‘Ce peuple-ci m’honore des lèvres, mais leur cœur est fort éloigné de moi ; mais ils m’honorent en vain, enseignant, comme doctrines, des commandements d’hommes’’. Car, laissant le commandement de Yahweh, vous observez la tradition des hommes, de laver les pots et les coupes ; et vous faites beaucoup d’autres choses semblables.

Yahshua ajoute ensuite : « Vous annulez bien le commandement de Yahweh, afin de garder votre tradition », et Il commence à discuter des choses qui souillent vraiment un homme, qui viennent d’au-dedans de lui, et pas du dehors.

Les apôtres continuèrent pendant un certain temps de baptiser des gens avec de l’eau. Ceci est évident en Actes 8:36--38, où l’on voit Philippe baptisant l’eunuque venu d’Éthiopie (et qui était évidemment un Israélite vivant en Éthiopie puisqu’on le voit lisant Ésaïe et qu’il était venu à Jérusalem pour prier), et en Actes 10:44--48, où, alors même que « Comme Pierre prononçait encore ces mots, l’Esprit Saint tomba sur tous ceux qui entendaient la parole », Pierre cherche encore à baptiser ces gens avec de l’eau. Beaucoup de Chrétiens défendant le baptême avec de l’eau aiment pointer ces deux endroits des Écritures, mais ils négligent de considérer le reste de l’histoire!

Plus tard, Pierre réalisa ce qui s’était passé à Césarée (en Actes 10:44--48), et il le relata aux autres apôtres qui étaient à Jérusalem (Actes 11:15--16) :

Et comme je commençais à parler, l’Esprit Saint tomba sur eux, comme aussi [il est tombé] sur nous au commencement. Et je me souvins de la parole du Prince, comment Il a dit : ‘‘Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, vous serez baptisés de l’Esprit Saint’’.

À partir de ce point, l’eau n’est plus jamais mentionnée en connexion avec le baptême, nulle part dans le reste des Actes. Nous verrons plutôt dans les épîtres de Paul et de Pierre quelque chose de tout-à-fait différent! Mais d’abord, en Actes 18:24--26, Aquilas et Priscilla rencontrent un certain homme nommé Apollos, qui « était instruit dans la voie du Prince ; et, étant fervent d’Esprit, il parlait et enseignait diligemment les choses qui concernaient Yahshua », mais il connaissait « uniquement le baptême de Jean ». Aquilas et Priscilla utilisèrent-ils encore le baptême par l’eau pour baptiser Apollos au nom de Yahshua? Non, ils « le prirent et lui expliquèrent plus exactement la voie de Yahweh ».

La purification rituelle, de laquelle le baptême de personnes était une forme (voir à propos des prêtres en Exode 29:4--7 ; 40:12 et en Lév. 8:6), tout comme les autres « œuvres » (rituels) de la loi, a eu son temps. Paul nous dit encore et encore que les « œuvres » (rituels) de la loi ont été abandonnées, voir Rom. 3:19--28 ; 4:1--9 ; 9:11, 32 ; 11:6--7 ; Gal. 2:16 ; 3:2--10 ; Éph. 2:15 ; Col. 2:14 ; Héb. 6:1--2 et 9:1--14. Bien sûr, Paul n’a jamais enseigné, comme certains le prétendent, que la loi elle-même a été abandonnée! Tout le contraire de la vérité en fait : « oui, nous établissons la loi » (Rom. 3:31).

Yahshua-Christ Lui-même nous a dit que c’est le Verbe de Vérité qui nettoie (Jean 17:17--19) :

Sanctifie-les par la vérité ; ta parole est la vérité. Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde. Et moi, je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu’eux aussi soient sanctifiés par la vérité.

En ce qui concerne la prophétie, Yahweh nous a dit qu’Il nettoierait Israël. Jean 17 nous déclare que c’est Son Verbe qui nettoie, de même que Son sacrifice ultime dans le corps du Christ (Héb. 9:12 ; 10:10). Yahweh nous a déclaré : « Je les nettoierai de toutes leurs iniquités » (Jér. 33:8) et « Je les délivrerai de toutes leurs habitations où ils ont péché, et je les purifierai ; et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu » (Ézéch. 37:23).

Alors comment peut-on continuer à supposer qu’un quelconque « prêtre » ou « ministre », à la manière des Grecs païens ou des Pharisiens, pourrait nous purifier avec de l’eau, si Yahweh nous a déjà purifiés? Notez Luc 11:39--41 et Jean 13:10--11. À moins que Yahweh nous ait purifiés, une telle purification par quiconque est futile, et l’évènement en Jean 13 est symbolique de ce fait. Mais Il n’a pas purifié Judas Ish Kerioth, le traître Cananéen (le mot « lavé » en Luc 11:38 vient aussi du verbe βαπτίζω, « baptiser »).

Paul réalisa que le baptême de l’Esprit était réalisé par le Verbe et en Éph. 5:25--27, il écrit :

… comme aussi le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré Lui-même pour elle, afin qu’Il la consacrât, en la purifiant par le bain d’eau de la Parole ; afin qu’Il puisse se la présenter à Lui-même en honneur, l’assemblée n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais afin qu’elle fut sainte et irréprochable.

Nous voyons donc qu’un lavage dans « le bain d’eau de la Parole » est la bonne façon d’être sanctifié et non par un quelconque rituel avec de l’eau. Pierre est en plein accord en 1 Pierre 3:21 :

laquelle figure vous sauve aussi maintenant, [c’est-à-dire] le baptême, non le dépouillement de la saleté de la chair, mais la demande à Yahweh d’une bonne conscience, par la résurrection de Yahshua-Christ.

Et Paul encore, instruisant Titus (Titus 3:5--6) :

non par les œuvres des justes, que nous avons faites, mais selon Sa propre miséricorde, Il nous a préservés par un bain de renaissance et de renouvellement de l’Esprit Saint qu’Il a répandu richement sur nous par Yahshua-Christ notre Sauveur.

Et donc, nous avons établi que, avec le Christ, c’est par le Verbe que nous sommes baptisés, et la sanctification d’Israël est dans la Vérité, c’est-à-dire dans l’Esprit Saint.

The American Heritage College Dictionary définit le « sacramentalisme » comme « La doctrine selon laquelle l’observance de sacrements est nécessaire au salut et selon laquelle une telle participation peut conférer la grâce ». Le mot « sacrement » est défini comme :

« a. Dans l’église orientale et dans certaines églises occidentales, Catholiques Romaines, l’un quelconque des sept rites traditionnels institués par Jésus qui confèrent la grâce de sanctification. b. Dans la plupart des autres églises chrétiennes d’occident, les deux rites, le Baptême et l’Eucharistie, institués par Jésus qui confèrent la grâce de sanctification ».

L’ancienne « église » organisée identifiait les sept soi-disant « sacrements » que l’on voit dans le catholicisme — que beaucoup d’« églises » protestantes ont depuis réduits à deux — dans le but d’aider à justifier le besoin de leur « prêtrise » : car seuls des « prêtres » entraînés peuvent administrer leurs « sacrements », comme ces « églises » veulent nous le faire croire. Il n’est pourtant pas difficile de prouver qu’ils pervertissent le Verbe, car Yahweh administre Sa grâce aux enfants d’Israël, et pas tel ou tel « sacrement », ou tel ou tel « prêtre », et Il l’administre gratuitement — pas sous certaines conditions! Pour confirmation de ceci, voir Jean 1:16--17 ; Rom. 3:24 ; 5:15, 17 ; 11:6 ; 1 Cor. 1:4 ; Éph. 4:7 ; 1 Pierre 1:10 ; 3:7 ; 4:10 ; 5:12, et bien d’autres endroits. Il n’est dit nulle part que la grâce de Yahweh dépend du fait qu’un Israélite croyant fasse ou non telle action ou tel rituel. Je pense que nous devons cette perversion aux « Nicolaïtes », ou « peuple-conquérant » comme le mot grec signifie littéralement, qui sont mentionnés en Rév. 2:6 et 2:15. Car ils sont la prêtrise professionnelle qui se désigne elle-même comme régnant sur notre foi si on les laisse faire — ce que Paul lui-même n’aurait pas fait (2 Cor. 1:24). Les enfants d’Israël sont au contraire libérés de ces choses, dans le Christ Yahshua (Ésaïe 61:1 ; Luc 4:18 ; Rom. 8:21 ; 1 Cor. 10:29 ; 2 Cor. 3:17 ; Gal. 2:4 ; 5:1, 13 ; 1 Pierre 2:16). Lier un Israélite à une performance « sacramentelle » est contraire à la Volonté et à la Vérité de Yahweh.

Il apparaît aussi clairement que le baptême rituel catholique comme nous le connaissons ne vient pas de la Bible mais bien plutôt d’anciens rituels de nos ancêtres païens Germains. L’« église » romaine adopta beaucoup de choses païennes lors de leurs « conversions » de païens au Christianisme, qui étaient en réalité la conversion au paganisme des vraies assemblées chrétiennes! The American Heritage College Dictionary définit « christianiser » comme :

« 1.a. Baptiser dans une église chrétienne. b. Donner un nom lors du baptême. 2.a. Nommer. b. Nommer et dédicacer de façon cérémonielle … ».

Le fait que cette coutume était étendue chez les païens Germains est trouvé dans l’Edda. Voici un extrait, traduit de The Poetic Edda par Lee M. Hollander, University of Texas Press, p. 121, à partir du Rigsþula, stance 7 :

« Edda donna naissance à un fils | ils l’arrosèrent d’eau,
(de vêtements elle couvrit) | le petit noiraud;
Thræll ils le nommèrent | et le jetèrent dans l’eau
(sombres étaient ses cheveux | et éteints ses yeux) »

Une note accompagnant la ligne 3 de cette stance déclare en partie : « Ceci représente l’ancienne cérémonie germanique de ‘‘fixation du nom’’ par le baptême … Voir ‘‘Hávamál’’, St. 158 ». Dans les Dires de Hár, ou Hávamál, à la stance 158, il semble que nous soyons en présence du rite baptismal connecté à l’idée de vie éternelle. D’après The Poetic Edda, p. 39 :

« Un treizième je connais | si le fils d’un homme libre
je mouille avec la sainte eau :
jamais il ne tombera, | même dans une rude bataille
ni ne périra, blessé par l’épée »

Il n’est pas surprenant que les peuples teutons avaient de telles pratiques et croyances puisqu’eux-mêmes étaient des descendants des tribus « perdues » d’Israélites venues des déportations en Assyrie.

La vraie « sanctification » est expliquée dans la Bible, même si malheureusement très peu de gens le comprennent. Premièrement, le mot traduit dans l’A.V. [A]  [A] Authorized Version of the King James Bible. par « sanctification », ou aussi « sainteté », est ἁγιασμός (hagiasmos, Strong #38). L’adjectif ἅγιος (hagios, #40) est « saint ». Le verbe ἁγιάζω (hagiazo, #37) est dans l’A.V. « consacrer », « être sanctifié » ou « sanctifier ». Thayer définit le verbe en partie « se séparer des choses profanes et être dédicacé à Dieu », définition que Liddell & Scott partagent, donnant la définition primaire de l’adjectif dans le sens séculaire (païen) grec « dévoué aux dieux, sacré, saint ». Il est donc évident que quelque chose de sanctifié, sacré, saint, pur, etc. est quelque chose qui est séparé et dévoué à Yahweh.

Le seul et unique peuple ayant été sanctifié par Yahweh pour Lui-même est celui qui vient des reins d’Isaac, qui fut offert à Yahweh sur l’autel par son père Abraham et à la demande de Yahweh. Dans l’ancien monde, une fois que quelque chose est offert à une divinité, cette chose est perçue comme étant la propriété de cette divinité! Bien que cela ne soit pas forcément apparent en surface, le placement d’Isaac sur l’autel était une cérémonie qui dédicaçait toute la descendance d’Isaac à Yahweh, pour Ses propres buts. Les Israélites et les Édomites vinrent tous d’Isaac. De ceux-là les Israélites devinrent pour Yahweh un trésor spécial au-dessus de tous les peuples (Exode 19:5), une relation qui continue jusqu’à aujourd’hui (1 Pierre 2:9) et qui durera pour toujours (Rév. 21:12 ; 22:2). Seuls les Israélites, le « vase pour l’honneur » et les « vases de miséricorde » de Romains 9:21--23, furent lavés par Yahweh comme Il l’avait promis (Jér. 33:8 ; Ézéch. 37:23 et suiv.) et donc seules les Nations d’Israël, dispersées depuis si longtemps, sont le sujet de la vision de Pierre relatée en Actes chapitres 10 et 11. Ésaü et les Édomites, qui vinrent aussi des reins d’Isaac, sont le « vase de déshonneur » et les « vases de colère tous préparés pour la destruction » de Romains 9:21--23, car Paul parle ici du contraste entre Jacob et Ésaü (Rom. 9:13), à travers tout ce chapitre, et des parties des chapitres 10 et 11 continuent sur ce thème, où Paul explique qu’il s’occupe uniquement des vrais Israélites en Judée, et pas des autres, car ceux-ci ne sont pas ses « frères selon la chair ».

Comment un quelconque « prêtre » ou « ministre » pourrait-il laver (baptiser) avec de l’eau ce que Yahweh Lui-même a déjà lavé et sanctifié? Combien nombreux sont ceux qui insistent vouloir laver avec de l’eau, alors qu’il nous est dit que la sanctification et la purification viennent du Verbe (Jean 17:17 ; Éph. 5:26 ; 1 Pierre 3:21)! Est-ce qu’une chose n’est pas établie quand elle vient de la bouche de deux témoins, et même de trois?

Les « églises » universalistes ne peuvent pas enseigner la vérité : que seuls les enfants d’Israël — que Paul appelle les descendants d’Isaac par la chair, et pas des soi-disant « Israélites spirituels » — sont purifiés, sanctifiés, et dès lors rachetés par Yahshua le Christ. Ils continuent donc le baptême de Jean — dans l’eau — et prétendent vainement sanctifier tout animal qui passe entre leurs mains, tentant d’admettre toute vile créature dans le Royaume. Paul parle de ces « prêtres » et « ministres » en Hébreux (Héb. 10:29) :

d’une punition combien plus sévère pensez-vous que sera jugé digne celui qui a foulé aux pieds le Fils de Yahweh, et qui a estimé comme profane le sang de l’alliance par lequel il avait été sanctifié, et qui a outragé l’Esprit de faveur?

Je n’abandonnerais pas la purification par le Verbe et la sanctification par l’Esprit pour un vain rituel offert par des traditions d’hommes. Bien que le baptême selon Jean avait ses buts, son temps et sa place, il a été dépassé par le baptême du Christ Yahshua, exactement comme le dit Jean lui-même.

William R. Finck

 

Une fois que l’on reconnaît toutes ces choses, nous devons alors identifier le baptême «par la purification du Verbe». Après Christ, il fallut attendre environ 1.500 ans avant que la Parole de Yahweh soit largement introduite parmi la population, rendant pratiquement impossible une telle purification avant cette époque. Il s’ensuit que la «purification par le Verbe», en général, n’a pu se produire que durant les cinq derniers siècles. Maintenant que nous possédons nos Bibles ouvertes devant nous, nous n’avons plus d’excuse pour ne pas recevoir ce type prophétisé de baptême, qui prit la place du baptême par l’eau, et la seule façon de le recevoir est d’être complètement submergé dans Sa Parole.

Sans la réalisation que l’on est un descendant génétique de Jacob, il y a peu d’incitation à lire et à étudier le Verbe et à recevoir un tel baptême. Mais Dieu merci pour la «dernière pluie» prophétisée, qui ne peut être que le Message de l’Identité Israélite pleinement «purifié» et corrigé (faussement surnommé Identité Chrétienne). 

Clifton A. Emahiser.